SOMMAIRE

SUISSE,
FIL-INFO-SUISSE ©, 2005, ARCHIVES, AVRIL 2005



Vendredi 1er avril 2005 : La société COTECNA chargée en 1998 par l'ONU d'inspecter les importations de biens en Irak dans le cadre du programme "Pétrole contre nourriture" a indiqué jeudi dans un communiqué après la publication du second rapport intermédiaire de la commission d'enquête sur la gestion du programme "Pétrole contre nourriture" dirigée par l'ancien président de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker, que le fils du Secrétaire général de l'ONU, Kojo Annan, a reçu en 8 ans 371 700 dollars. A peu près la moitié de cette somme, soit 160 800 dollars, a été versée après que Kojo Annan eût cessé, en décembre 1998, de travailler pour COTECNA précisant qu'il s'agit d'une "compensation versée au titre d'un engagement de non-concurrence pris par Kojo Annan envers son ancien employeur". Kojo Annan a toutefois continué à percevoir des salaires (2 500 dollars par mois, plus 7 800 dollars au titre de son assurance-maladie) jusqu'en février 2004. Selon le rapport intermédiaire de la commission d'enquête indépendante a précisé n'avoir "trouvé aucune preuve que Kofi Annan ait tenté d'influencer l'attribution de contrats à la COTECNA" ajoutant que Kojo Annan a toutefois "activement participé aux efforts de la COTECNA" pour cacher ses liens avec cette entreprise". Voir notre édition du 30 mars 2005 (ONU) et du du 9 décembre 2004 (ONU)

Vendredi 8 avril 2005 : L'association marocaine des tribus sahraouies en Europe a décidé de se rendre, vendredi, à Genève pour manifester devant les Nations Unies, afin de demander la libération de tous les détenus marocains dans les camps de Tindouf (Algérie). ** Organisée par le Comité international pour la libération des prisonniers de Tindouf (CIPT), en collaboration avec la Municipalité italienne de Pontremoli et le Collectif des Associations des Droits de l'Homme au Sahara en marge des travaux de la 61ème session de la Commission des Droits de l'Homme, une grande conférence s'est tenue, mardi soir dans l'enceinte de l'Université de Genève, sur la question des "plus vieux prisonniers du monde" que sont les détenus marocains dans les camps de Tindouf (Algérie) dont les conditions de détention déplorables sont décriées par de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme.

Jeudi 14 avril 2005 : L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lance un appel à plus de 3 700 laboratoires mondiaux à détruire des échantillons mortels du virus de la grippe asiatique de 1957-58. Ces échantillons ont été envoyés par erreur depuis les Etats-Unis, essentiellement aux Etats-Unis, en France et en Allemagne, mais également en Belgique, aux Bermudes, au Canada, au Chili, au Brésil, à Hong Kong, en Israël, en Italie, au Liban, au Mexique, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite, à Singapour et à Taïwan, selon la liste publiée mercredi par l'OMS, par une compagnie américaine qui fournit des kits utilisés pour les contrôles de qualité. Ils pourraient être mortels. Le virus, nommé H2N2, a fait entre 1 et 4 millions de morts dans le monde avant de disparaître en 1968. Les personnes nées après 1968 ne sont pas immunisées contre cette forme de grippe. Voir le communiqué de l'OMS

Vendredi 15 avril 2005 : La Commission des Droits de l'Homme de l'ONU (CDH) a adopté, jeudi, 3 résolutions au titre de la question de la violation des droits de l'homme dans les territoires arabes occupés, y compris la Palestine. La première adoptée par 39 voix pour, 2 voix contre (Australie et Etats-Unis) et 12 abstentions, "prie instamment le Gouvernement israélien de renoncer à sa politique d'implantation dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est et le Golan syrien et de mettre immédiatement un terme à l'expansion des colonies existantes. Elle exige qu'Israël s'acquitte pleinement de ses obligations juridiques, telles qu'elles sont énoncées dans l'avis consultatif rendu le 9 juillet 2004 par la Cour internationale de justice". La seconde adoptée par 29 voix pour, 10 voix contre et 14 abstentions, exige qu'Israël arrête la construction du mur sur le territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est et alentour. La Commission prie la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de se pencher sur la question des femmes palestiniennes enceintes accouchant aux points de contrôle israéliens du fait du refus par Israël d'autoriser leur accès aux hôpitaux, dans le but de mettre fin à cette pratique israélienne inhumaine. La troisième adoptée par 32 voix pour, 2 voix contre (Australie et Etats-Unis) et 19 abstentions, engage Israël à renoncer à modifier le caractère physique, la composition démographique, la structure institutionnelle et le statut juridique du Golan syrien occupé. Elle souligne que les personnes déplacées de la population du Golan syrien occupé doivent pouvoir rentrer chez elles et recouvrer leurs biens. Ces résolutions ne sont pas contraignantes. Les 53 pays membres de la CDH ont aussi condamné Cuba, la Corée du Nord, la Birmanie et le Belarus, dénonçant pour ces pays des violations systématiques. Ils se prononceront sur le Soudan la semaine prochaine.

Samedi 16 avril 2005 : La Commission des Droits de l'Homme de l'ONU (CDH) a adopté, par 46 voix pour, aucune contre et 4 abstentions, une résolution "sur le caractère inacceptable de certaines pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée", dans laquelle elle se déclare "profondément préoccupée par la glorification du mouvement nazi". Elle prend note avec "préoccupation de l'accroissement du nombre des incidents racistes dans plusieurs pays". La Commission appelle les Etats parties à prendre des mesures plus efficaces pour combattre ces phénomènes et les mouvements extrémistes qui font peser une réelle menace sur les valeurs démocratiques. Elle prie le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme de poursuivre sa réflexion sur cette question et de faire les recommandations appropriées dans le rapport qu'il présentera à la Commission à sa prochaine session. Ont voté pour (46) : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Arménie, Bhoutan, Brésil, Burkina Faso, Chine, Congo, Costa Rica, Cuba, Egypte, Equateur, Ethiopie, Fédération de Russie, Finlande, France, Gabon, Guatemala, Guinée, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irlande, Italie, Kenya, Malaisie, Mexique, Népal, Nigéria, Pakistan, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Qatar, République de Corée, République dominicaine, Roumanie, Royaume-Uni, Soudan, Sri Lanka, Swaziland, Togo, Ukraine et Zimbabwe. Abstentions (4) : Australie, Canada, Etats-Unis et Japon. Absents (2) : Erythrée et Mauritanie. NDLR. Israël n'est pas membre en 2005 de la Commission des Droits de l'Homme qui est le principal organe du système des Nations unies dans le domaine des droits de l'homme. Créée en 1946 par le Conseil économique et social des Nations unies et composée de 53 Etats membres, elle mène des études, prépare des recommandations et élabore des projets d'instruments internationaux concernant les droits de l'homme. Elle peut également enquêter sur des allégations concernant des violations des droits de l'homme. Elle tient sa session annuelle, en mars et avril, au Palais des Nations à Genève. La session de la Commission se tient du 14 mars au 22 avril 2005. ** L'Office fédéral de la Justice a annoncé vendredi qu'Abba Abacha, l'un des fils de Sani Abacha, l'ex-dictateur du Nigeria décédé en 1998, a été extradé d'Allemagne vers la Suisse, où il est soupçonné de blanchiment aggravé, participation à une organisation criminelle, faux dans les titres et escroquerie. Le général Abacha est soupçonné d'avoir détourné de la banque centrale du Nigeria un montant d'environ 2,2 milliards de dollars alors qu'il était au pouvoir entre novembre 1993 et juin 1998. Une grande partie de cette somme a été déposée en Suisse. Plus de détails : Le secret bancaire suisse et les crimes graves

Mardi 19 avril 2005 : L'UNICEF a publié lundi à Genève un rapport intitulé "Progrès pour les enfants" (format pdf) qui révèle que près de 100 millions d'enfants ne fréquentent toujours pas l'école primaire dans le monde. Parmi eux, les filles forment la majorité, soit 54 %. Les pays où l'écart entre garçons et filles est le plus grand sont le Yémen, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, le Mali, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Bénin, la Guinée et le Pakistan. Compte tenu de la forte natalité, l'Asie du Sud est la région qui compte le plus grand nombre de filles non scolarisées sur un total de 42 millions d'enfants qui ne vont pas à l'école (dont l'Inde 27 millions, le Pakistan 8 millions). L'Afghanisan est le pays de la région où l'écart entre filles et garçons est le plus important. Le Royaume-Uni a annoncé qu'il allait consacrer 2,68 milliards de dollars au cours des 3 prochaines années pour augmenter le nombre de filles scolarisées. ** ANTISEMITISME : La police genevoise a confirmé que plusieurs croix gammées et des graffitis antisémites, dont des inscriptions favorables à Adolf Hitler, "Vive Hitler !", "Gaze les juifs !" ont été peintes en bleu sur la grande synagogue de Genève. Les inscriptions sur la stèle des déportés et l'édifice auraient été exécutées pendant la nuit du 16 au 17 avril 2005. Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD) devrait porter plainte avec la communauté juive de Genève qui compte au total 14 000 Juifs répartis sur tout le territoire suisse. Johanne Gurfinkiel s'est dit "consterné" et a dénoncé des actes "scandaleux et inadmissibles", en plein centre de la ville de Genève. "Nous ne pouvons pas passer sous silence de tels actes" a déclaré Philippe Grumbach, président de la CICAD. Entre octobre 2003 et novembre 2004, 34 actes de nature antisémites ont été recensés dans cette partie de la Confédération helvétique. Sabine Simkovitch-Dreyfus, présidente de la communauté israélite de Genève, constate "une claire recrudescence des actes antisémites par rapport à ce qui se passait il y a encore 5 ou 10 ans". La grande synagogue de Genève est principalement fréquentée par les Juifs ashkénazes.

Jeudi 21 avril 2005 : La Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, réunie à Genève pour sa 61ème session, a adopté, par 26 voix contre 17 et 10 abstentions, une résolution demandant à tous les Etats d'abolir la peine de mort. Ceux qui la maintiennent doivent instituer un moratoire sur les exécutions et ne pas l'appliquer aux moins de 18 ans ni aux malades psychiques. Le texte déplore le fait que les moratoires imposés aux exécutions capitales ont été récemment levés dans plusieurs pays. Il se déclare alarmé de constater qu'il arrive que la peine de mort soit prononcée à l'issue de procès qui ne se sont pas déroulés dans le respect des normes internationales. Les Etats-Unis, la Chine, l'Arabie saoudite, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, la Guinée, l'Indonésie, le Japon, la Malaisie, la Mauritanie, le Pakistan, Qatar, le Soudan, le Swaziland, le Togo et le Zimbabwe ont voté contre. Selon Amnesty International, au moins 3797 personnes ont été exécutées en 2004 dans 25 pays, dont 3400 en Chine. Plus de la moitié des pays dans le monde, soit un total de 120 pays, ont supprimé la peine de mort dans leur législation ou dans la pratique. 24 pays peuvent être considérés comme abolitionnistes en pratique puisqu'ils conservent la peine de mort dans la loi, mais n'ont pas ordonné d'exécutions depuis 10 ans ou plus. ** Entre 500 et 600 paysans ont manifesté mercredi matin à Lucerne devant le siège du groupe laitier Emmi pour protester contre la baisse du prix du lait. Les manifestants indiquent que "la réduction de prix convenue n'est pas le résultat de négociations équitables, mais celui du diktat des centrales laitières et des grands distributeurs. Pour une exploitation moyenne, cette baisse de 2,7 centimes (NDLR. Franc suisse) par kilo de lait correspond à une perte de salaire de 10 %.

Samedi 30 avril 2005 : 3 experts de la commission d'arbitrage de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dont le siège est à Genève, chargés d'examiner les plaintes de grands producteurs de sucre, l'Australie, le Brésil, principal producteur et exportateur mondial de sucre, et la Thaïlande, ont confirmé en appel jeudi 28 avril 2005 que les subventions accordées par l'Union européenne (UE) aux producteurs de sucre étaient illégales. Ces 3 pays faisaient valoir que les subventions européennes entraînaient des "distorsions graves dans le commerce mondial de sucre". Depuis 1994, l'UE est autorisée à subventionner les productions de sucre à hauteur de 1,3 million de tonnes. L'Australie, le Brésil et la Thaïlande estiment que l'Union européenne effectue un dumping illégal de millions de tonnes de sucre subventionné sur les marchés mondiaux, ce qui entraîne des manques à manquer de millions de dollars et des pertes injustes de parts de marchés. Pour l'organisation humanitaire britannique Oxfam, la décision de l'OMC confirme que l'UE a enfreint le droit du commerce international et fait du tort aux économies des pays en voie de développement. Les prix du sucre sont plus élevés en Europe, où les importations de cette matière première sont soumises à des taxes. Selon un rapport d'Oxfam, le dumping de l'UE fait chuter les prix mondiaux et a mené en 2002 à des pertes au change dans la région de 494 millions de dollars pour le Brésil, 151 millions de dollars pour la Thaïlande et 60 millions pour l'Australie. Selon un rapport de la Cour des comptes européenne, de novembre 2000, (Special Report No 20/2000 pursuant to article 248, paragraph 4 (2), (ED) concerning the management of the Common Organisation of the Market for Sugar), le sucre de l'UE n’est pas compétitif sur le marché mondial. Des subventions, à hauteur de 75 % du prix moyen européen, sont nécessaires pour écouler les surplus des contingents. Selon ce même rapport, le soutien aux exportations, en 2000, a atteint la somme de 1,49 milliard d’euros. La différence entre le prix défini par l’UE et le prix du marché se chiffre à 6,5 milliards d’euros. Cette somme est supportée par les consommateurs de l’UE. Il s’agit d’une subvention déguisée, utilisée pour abaisser à la hauteur du prix du marché mondial le sucre produit à prix élevé. L’Union Européenne est le troisième importateur mondial de sucre derrière la Russie et l'Indonésie, avec 2,1 millions de tonnes de sucre brut, loin devant le marché des Etats-Unis. La France importe principalement le sucre du Swaziland, du Congo, de Cuba, du Belize et de la Côte d’Ivoire.



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