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Algérie, FIL-INFO-ALGERIE ©, 2006, ARCHIVES, 2006



Mardi 3 janvier 2006 : Des dizaines de milliers de personnes ont accueilli samedi le président Abdelaziz Bouteflika rentré de Paris après 5 semaines d`hôpital et de convalescence. Dès son arrivée au palais présidentiel, il a signé la loi de finances pour 2006. Dans un "message" aux Algériens diffusé par l'agence de presse, Algérie Presse Service (APS), il a affirmé avoir retrouvé ses "pleines capacités pour poursuivre la mise en oeuvre" de son programme politique qui "vise, en premier lieu, à consacrer la sécurité du citoyen et le bien-être de notre peuple" ajoutant : "Je m'engage de nouveau à poursuivre, grâce à votre soutien, citoyens et institutions, mes efforts en vue de conférer davantage de rationalité à l'Etat, d'engager la réforme de ses structures de manière à imposer la force de la loi, et de réformer la justice et le système éducatif". Il a également un message au Président de la République française Jacques Chirac, pour le remercier de son "accueil chaleureux et affectueux".

Samedi 7 janvier 2006 : L'ONG Transparency International, principale organisation internationale non gouvernementale vouée à la lutte contre la corruption, qui rassemble la société civile, le secteur privé et les gouvernements regroupés en plus de 80 sections nationales, a condamné vendredi le vote qui a eu lieu mercredi au Parlement d'Alger où les députés du Front de libération national (FLN, parti majoritaire) et du Mouvement pour la société et la paix (MSP) (islamiste modéré) ont bloqué un article d'un projet de loi de prévention et de lutte contre la corruption obligeant les élus à déclarer leur patrimoine avant et après leur mandat. Transparency estime que la lutte contre ce fléau "est avant tout une affaire de volonté politique, dans un contexte démocratique et d'Etat de droit, en respectant les libertés d'expression et de la presse, en impliquant la société civile et tous les secteurs d'activité du pays". Transparency International considère qu'il "vaut mieux pour le moment qu'il n'y ait pas du tout de loi spécifique à la lutte contre la corruption, plutôt que celle qui vient d'être votée par les députés et qui est une coquille vide consacrant l'impunité des agents publics (élus et fonctionnaires)".

Lundi 9 janvier 2006 : Cheikh Ali Belhaj, ancien numéro 2 du FIS (Front Islamique de Salut), parti dissous au début de l'année 1992, après l'interruption du processus électoral, actuellement détenu pour une peine de 12 ans à la prison civile d'El Harracha dans l'est de la capitale Alger, est en grève de la faim depuis le 2 janvier 2006, pour protester contre "l'isolement total dans lequel il est maintenu dans sa prison".

Lundi 16 janvier 2006 : Un deuil de 3 jours qui a pris effet à partir de dimanche 15 janvier 2006 a été décrété par le président Abdelaziz Bouteflika à la suite au décès de l'émir du Koweït, Cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah, "pour exprimer notre reconnaissance et notre profond respect à l'égard du défunt" selon un communiqué officiel de la présidence.

Lundi 6 février 2006 : Le secrétaire général du ministère algérien du Commerce, Amar Laraki, a annoncé que le 10e round de négociations visant à l'adhésion de l'Algérie au sein de l'OMC, Organisation Mondiale du Commerce, reprendront "au mois de mars" 2006.

Jeudi 9 février 2006 : Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé mercredi 8 février 2006 à Alger pour une visite de 2 jours. Il a eu des entretiens avec le président Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs accords de coopération vont être signés dans le but d'intensifier les échanges politiques, commerciaux et financier" entre les 2 pays. L'Algérie exporte principalement des produits pétroliers vers le Brésil et importe de ce pays surtout du sucre, de la viande, des céréales, de l'acier et des véhicules. Après l'Algérie, le président brésilien se rendra au Bénin, au Botswana et enfin en Afrique du Sud où il participera au 7e Sommet sur la gouvernabilité progressiste.

Lundi 13 février 2006 : Le directeur de l'hebdomadaire Essafir, Berkane Bouderbala, publiant le supplément religieux Errissala, et le directeur de l'hebdomadaire Panorama qui publie le supplément religieux Iqra, Kamel Boussad, ont été arrêtés samedi et placés sous mandat de dépôt suite à une plainte du ministère de la Communication, après la publication par ces journaux des caricatures du prophète Mahomet. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a dénoncé ces arrestations et appelé à "plus de retenue et de sagesse dans un contexte aussi tendu" ajoutant : "Les pressions et les poursuites judiciaires risquent, à l’allure des sanctions qui tombent, de prendre des formes d’une nouvelle vague de répression contre les voix indépendantes". 2 directeurs des chaînes A3 et Canal Algérie chaînes satellitaires entièrement dépendantes de la télévision d’Etat (ENTV) ont également été traduits devant un conseil de discipline puis dégradés de leur poste de responsabilité. ** Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, est arrivé dimanche 12 février 2006 à Alger, pour une visite de travail accompagné d'une importante délégation militaire, comprenant de hauts responsables du Pentagone. Cette visite est destinée à renforcer les liens militaires des Etats-Unis avec les pays du Maghreb. Ronald Rumsfeld était samedi en Tunisie. Il doit gagner ensuite le Maroc.

Lundi 6 mars 2006 : Dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, approuvée par référendum à la fin septembre 2005, entrée en vigueur le 22 février 2006, 150 Islamistes détenus pour des actes de terrorisme perpétrés dans les années 1990 ont été relâchés samedi des prisons d'El Harrach et de Serkadji, dans la banlieue d'Alger. 2 600 autres devraient être libérés dans les prochains jours.

Mardi 7 mars 2006 : Selon un communiqué officiel publié dimanche 5 mars 2006, le président Vladimir Poutine effectuera une visite d'Etat de 2 jours en Algérie, les 8 et 9 mars 2006 à l'invitation de son homologue Abdelaziz Bouteflika, qui s'est rendu en Russie en avril 2001. "14 accords bilatéraux de plusieurs milliards de dollars" seront signés au cours de "cette visite historique". Ces accords portent sur la double imposition, le transport aérien et maritime, la protection des investissements et la libre circulation des capitaux.

Jeudi 9 mars 2006 : A l'occasion de la Journée internationale de la femme, le président Abdelaziz Bouteflika a signé mercredi 8 mars 2006 un décret portant sur la libération immédiate de 152 détenues qui bénéficient d'une remise totale de leur peine et à la remise partielle de 19 à 23 mois pour 130 autres détenues.

Samedi 11 mars 2006 : Le président russe Vladimir Poutine est arrivé vendredi 10 mars 2006 à Agler sur l'invitation du président Abdelaziz Bouteflika, qui lui s'était rendu en Russie en avril 2001. La visite était prévue initialement jeudi. Vladimir Poutine, accompagné d'une importante délégation, veut accroître les échanges commerciaux entre la Russie et l'Algérie, au-delà des ventes d'armement. Pas moins de 14 contrats devraient être signés par les 2 chefs d'Etat, correspondant à environ un milliard de dollars. La dette extérieure de l'Algérie, qui s'élève à 6 milliards de dollars, devrait être effacée "d'au moins un tiers" ou reconverti en prises de participation dans les entreprises publiques algériennes qui peuvent être privatisées. Le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Russie a dépassé 364 millions de dollars en 2005, dont 361,75 millions de dollars de produits russes importés par l'Algérie, une progression de 9,5 % par rapport à 2004.

Lundi 13 mars 2006 : Dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, approuvée par référendum à la fin septembre 2005, entrée en vigueur le 22 février 2006, Abdelhak Layada, dit Abou Adlène, l’un des 9 fondateurs du Groupe islamique armé (GIA), emprisonné depuis le mois de juillet 1993, a été libéré dimanche 12 mars 2006. Le GIA est responsable d'une vague de violence qui a débuté en 1992 après l'annulation des élections qui allaient être remportées par les partis islamistes. NDLR. L'état d'urgence en Algérie est instauré depuis le 9 février 1992. Les partis islamistes sont interdits comme le Front Islamique du Salut FIS (dissous le 29 avril 1992, alors proche de la victoire électorale) et leurs 2 leaders historiques, Cheikh Madani Abbassi et Ali Belhadj, emprisonnés et aujourd'hui libérés demeurent également "interdits" de toutes activités politiques. L'ancien numéro deux du Front islamique du salut (FIS, interdit), Ali Belhadj, en détention pour avoir rendu hommage aux insurgés antiaméricains en Irak a été libéré le 6 mars 2006. 150 Islamistes détenus pour des actes de terrorisme perpétrés dans les années 1990 ont été relâchés samedi 4 mars 2006 des prisons d'El Harrach et de Serkadji, dans la banlieue d'Alger. 2 600 autres devraient être libérés prochainement.

Mardi 21 mars 2006 : Invité du forum hebdomadaire du quotidien gouvernemental El Moudjahid, organisé samedi 18 mars 2006 à Alger, la capitale, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale algérienne de promotion des droits de l'Homme (CNPPDH, officielle) a indiqué qu'entre 150 et 200 000 personnes étaient mortes durant les années de violence, intervenues après l'interruption du processus électoral en 1992. Il a défendu les dispositions de la "Charte de réconciliation nationale" qui "sont à même d'éviter d'éventuelles explosions sociales" et a salué cette mesure lancée par le président Abdelaziz Bouteflika, déclarant : "La réconciliation nationale n'est ni une politique, ni une marchandise, mais un droit que s'est approprié le peuple algérien pour asseoir la paix en Algérie sans laquelle il ne peut y avoir de développement socio-économique". Sur le dossier des personnes disparues, 6 000 selon les chiffres officiels, 12 000 selon la société civile, Farouk Ksentini s'est prononcé en faveur de l'indemnisation des victimes. Farouk Ksentini a poursuivi que "dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l'Algérie a "choisi de renoncer à la vérité judiciaire au profit de la vérité morale et du pardon", et estimé qu'elle n'avait "pas les moyens d'organiser des milliers de procès en assises" pour juger les coupables.

Mercredi 22 mars 2006 : Un tremblement de terre d'une magnitude de 5,8 sur l'échelle de Richter, a touché lundi 20 mars 2006 le nord-est du pays, faisant 4 morts et plus de 60 blessés selon un bilan provisoire.

Mardi 28 mars 2006 : L’Administration américaine du président George W. Bush a sollicité la médiation du président Abdelaziz Bouteflika afin d’intercéder auprès du guide de la Révolution libyenne, Mouammar El-Kadhafi, qu’il doit rencontrer lors du Sommet de la Ligue arabe qui se tient à Khartoum les 28 et 29 mars 2006 pour l'ouverture "dans les plus brefs délais" de la représentation diplomatique américaine à Tripoli la capitale libyenne.

Vendredi 5 mai 2006 : A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président Abdelaziz Bouteflika a gracié 200 journalistes condamnés pour outrage, diffamation ou injure. Mohamed Benchicou, directeur du "Matin" (NDLR. Quotidien suspendu depuis le 24 juillet 2004 et liquidé) qui purge une peine de 2 ans à la prison d’El Harrah, depuis 2004, n’est pas concerné par ladite grâce présidentielle. Mohamed Benchicou avait été condamné à 2 ans de prison ferme sur plainte du ministère des Finances pour "infraction régissant le contrôle des changes et les mouvements des capitaux", après la découverte de bons de caisse dans ses bagages à l'aéroport d'Alger, en août 2003. Rappelons que le quotidien "Le Matin" est suspendu depuis le 24 juillet 2004 et que son siège, à Hussein Dey, dans la banlieue est d'Alger, a été vendu aux enchères par le fisc. Mohammed Benchicou avait publié en février 2004 un livre critique sur le président algérien Abdelaziz Bouteflika, Bouteflika : Une imposture algérienne. Plus de détails : La déclaration du Comité Benchicou ; HRW : la Justice en danger face aux graves abus du passé et aux défis du présent ; Mobilisation de RSF

Lundi 8 mai 2006 : Le Colonel Ely Ould Mohamed Vall, président du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) en Mauritanie qui a pris le pouvoir par un coup d'Etat le 3 août 2005 destituant le Président Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya, parti assister aux obsèques du roi Fahd d'Arabie Saoudite, est arrivé samedi 6 mai 2006 à Alger pour une visite officielle de 2 jours à l'invitation du président Abdelaziz Bouteflika. ** François Loos, ministre français délégué à l'Industrie, effectue une visite de travail dans ce pays les 8 et 9 mai 2006. Il rencontrera Boudjama Haichour, ministre algérien des Postes et des Technologies de l'information, Hamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des Investissements, et Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Un accord-cadre de partenariat sera signé entre les groupes postaux des 2 pays.

Mercredi 10 mai 2006 : L’Algérie a officiellement présenté sa candidature pour siéger au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU motivant sa candidature par "la plus grande importance" qu’elle attache à "la promotion et à la protection des droits de l’Homme". Plus de 60 pays ont présenté leur candidature au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, dont 47 seront choisis pour un premier mandat de 3 ans. Les membres du Conseil ne seront pas rééligibles après 2 mandats consécutifs.

Samedi 13 mai 2006 : Le quotidien "Jeune Indépendant" a rapporté dans son édition du mercredi 10 mai 2006 que "45 000 universitaires, dont des centaines de chercheurs, ont quitté le pays de 1992 à 2002, en raison de la situation sécuritaire et du marasme socio-économique" ajoutant que ce chiffre "est loin de refléter la réalité, puisque les prévisions les plus optimistes tablent plutôt sur un chiffre de 125 000 diplômés sur le demi-million d'Algériens qui ont quitté le pays au cours des quinze dernières années". Plus de 7 000 universitaires se sont installés au Canada selon les statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) basée à Genève en Suisse. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, avait mis en garde contre cette "fuite des cerveaux" et indiqué que "nous ne pouvons pas continuer de former pour voir ensuite nos enfants aller travailler ailleurs". Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA), l'ancien président malien, Alpha Oumar Konaré, avait déclaré le 3 avril 2006 à Alger, la capitale, lors d'une réunion d'experts africains sur la migration que "l'Afrique est devenue victime de "la traite des cerveaux" qui pénalise ses efforts de développement" ajoutant que "l'Afrique fait appel actuellement à des milliers de coopérants étrangers dans les domaines concernés par cette fuite des cerveaux, ce qui coûte au continent plus de 4 milliards de dollars annuellement".

Lundi 22 mai 2006 : Dixième anniversaire de l'assassinat, le 21 mai 1996, de 7 moines trappistes du monastère de Tibhirine au sud d'Alger, enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars par le Groupe islamique armé (GIA). Le 30 mai 1996, les têtes des 7 religieux, décapités par leurs ravisseurs, étaient découvertes près de Médéa, à quelques kilomètres du monastère de Notre-Dame de l'Atlas, où ils vivaient. Leurs corps n'ont jamais été retrouvés.

Mercredi 24 mai 2006 : Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a terminé mardi 23 mai 2006 une visite de 2 jours dans ce pays. Un traité d'amitié et de coopération entre l'Algérie et la Turquie a été signé et vise à promouvoir la coopération économique, notamment dans le domaine des petites et moyennes entreprises, et à institutionnaliser une réunion annuelle de "haut niveau" entre chefs de gouvernement. Cet accord aurait dû être signé avec la France. Le Premier ministre turc a indiqué à cette occasion que l'Algérie et la Turquie sont "deux pays frères profondément rattachés par des liens historiques". Il a ajouté que la signature de ce traité est "un signe révélateur" qui "augure d'un avenir meilleur et prospère" pour les 2 pays. En 2005, les échanges entre la Turquie et l'Algérie ont dépassé les 2,5 milliards de dollars, soit un accroissement de 25 % par rapport à l'année précédente. Les investissements directs turcs en Algérie ont, eux, atteint quelques 600 millions de dollars durant les cinq dernières années.

Jeudi 25 mai 2006 : Abdelaziz Belkhadem, 61 ans, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) majoritaire à l'Assemblée et proche allié du président Abdelaziz Bouteflika, a été nommé mercredi 24 mai 2006 premier ministre en remplacement d'Ahmed Ouyahia qui a présenté sa démission sans donner aucune raison.

Mardi 30 mai 2006 : Le nouveau Premier ministre Abdelaziz Belkhadem, 61 ans, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) majoritaire à l'Assemblée et proche allié du président Abdelaziz Bouteflika, a reconduit jeudi 25 mai 2006 l'ensemble du gouvernement précédent d'Ahmed Ouyahia, qui a donné sa démission, à l'exception de la nomination de Hachémi Djiar au poste précédemment vacant de ministre de la Communication. Abdelaziz Belkhadem a annoncé que sa priorité serait d'amender la Constitution et d'augmenter les salaires.

Jeudi 15 juin 2006 : Mohamed Benchicou, directeur du "Matin", a été libéré mercredi 14 juin 2006 de la prison d'El Harrach à Alger, après avoir purgé une peine de 2 ans d'emprisonnement sur plainte du ministère des Finances pour "infraction régissant le contrôle des changes et les mouvements des capitaux", après la découverte de bons de caisse dans ses bagages à l'aéroport d'Alger, en août 2003. Rappelons que le quotidien "Le Matin" est suspendu depuis le 24 juillet 2004 et que son siège, à Hussein Dey, dans la banlieue est d'Alger, a été vendu aux enchères par le fisc. Mohammed Benchicou avait publié en février 2004 un livre critique sur le président algérien Abdelaziz Bouteflika, Bouteflika : Une imposture algérienne.

Samedi 17 juin 2006 :
Le ministère de l'Education a décidé d'exclure de la correction du baccalauréat, qui débute samedi 17 juin 2006, tous les enseignants activant dans le syndicat autonome Conseil national algérien des professeurs et des enseignants du secondaire et du technique (CNAPEST) visant à "contrecarrer tout mouvement de protestation". Le syndicat a paralysé cette année plusieurs fois le secteur de l'éducation en décrétant des grèves perlées. Sa principale revendication est l'augmentation des salaires et la retraite pour tous les enseignants après 30 années d'activité.

Jeudi 22 juin 2006 : Un groupe armé a abattu 5 agriculteurs dont un enfant, à Chréa, près de la ville de Blida à environ 45 kilomètres à l'ouest d'Alger. 3 autres personnes ont réussi à s'échapper.

Mardi 27 juin 2006 : Mohamed Saïdani, directeur des recherches et des vérifications à la Direction générale des impôts, en marge du séminaire international sur le contentieux fiscal organisé par le Conseil d'Etat en collaboration avec le ministère des Finances, a indiqué que depuis l'an 2000 "900 dossiers font l'objet de contrôle de revenus sur la base de signes extérieurs de richesse" citant notamment des "acquisitions des biens immobiliers et le blanchiment d’argent" accumulées pendant la période où le terrorisme a ensanglanté le pays. ** Le quotidien El Moudjahid a fêté son cinquantième anniversaire.

Samedi 1er juillet 2006 : Un attentat a été perpétré jeudi 29 juin 2006 par un groupe islamiste armé présumé dans le département de Jijel à environ 350 kilomètres à l'est d'Alger tuant 2 gardes communaux et en blessant une dizaine d'autres.

Lundi 3 juillet 2006 : S'exprimant à Alger lors du discours d'ouverture d'un colloque international portant sur le thème "Le colonialisme : entre vérité historique et polémique politique", le président Abdelaziz Bouteflika a affirmé que la colonisation française en Algérie, de 1830 à 1962, était "l'une des formes de colonisation les plus barbares de l'Histoire".

Mercredi 5 juillet 2006 :
Le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé son intention d'organiser avant la fin de l'année 2006 un référendum pour amender la constitution visant à supprimer la limitation de la fonction présidentielle à 2 mandats et à l’étendre de 5 à 7 ans. ** Un accord de paix a été signé mardi 4 juillet 2006 à Alger, sous l'égide de l'Algérie, entre les rebelles touaregs et le gouvernement du Mali par lequel les Touaregs s'engagent à ne plus réclamer l'autonomie de leur région, tandis que le gouvernement malien accepte d'accélérer le développement des 3 régions, très pauvres, du nord du Mali (Kidal, Gao et Tombouctou) et à autoriser les déserteurs à réintégrer l'armée. Les rebelles touaregs, après avoir déserté l'armée malienne, avaient lancé le 23 mai 2006 des attaques meurtrières contre des camps militaires à Kidal et Menaka, faisant 6 morts.

Lundi 10 juillet 2006 : La porte-parole du Parti Socialiste des Travailleurs d'Algérie, Louiza Hanoun, a annoncé à l’ouverture de la session ordinaire du comité central du parti qui se tient à Alger, qu'une conférence internationale sur la Palestine se tiendra au mois de septembre 2006 à Alger sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Elle a indiqué que la "question palestinienne qui connaît des développements dangereux à la suite des attaques terroristes" d’Israël "interpelle les consciences ici en Algérie ou dans le monde entier afin de se positionner clairement en faveur du droit des Palestiniens à fonder leur Etat". Louiza Hanoun a ajouté : "Israël est un vrai Etat voyou, un Etat nazi qui ne respecte aucun principe moral ou humain et qu’il faut dénoncer".

Mardi 11 juillet 2006 : Dans un rapport publié lundi 10 juillet 2006 à Londres, et intitulé "Des pouvoirs illimités : la pratique de la torture par la sécurité militaire en Algérie", l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a dénoncé la pratique persistante de la torture par la Sécurité militaire dans des lieux tenus secrets. Ce rapport révèle plusieurs cas où des agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) ont pratiqué la torture et autres mauvais traitements dans des lieux de détention secrets, sur des suspects qui ne pouvaient entrer en contact ni avec un avocat, ni avec un médecin indépendant, ni avec leur famille et ne bénéficiaient d'aucune espèce d'assistance civile. Des Algériens soupçonnés d'activités terroristes ont été renvoyés en Algérie contre leur gré par un certain nombre de pays, dont le Canada, l'Espagne, la France, l'Italie, la Malaisie et les Pays-Bas, alors même que c'est généralement le DRS qui place en détention et interroge cette catégorie de personnes. Bien que les autorités civiles n'exercent aucun contrôle sur la conduite et les pratiques du DRS, le gouvernement du Royaume-Uni a cherché à conclure un accord en vertu duquel les ressortissants algériens pourraient être renvoyés contre leur gré compte tenu d'"assurances diplomatiques" garantissant qu'ils ne seraient pas torturés, poursuit Amnesty International.

Vendredi 14 juillet 2006 : Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public jeudi 13 juillet 2006, l'Algérie a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à tenir une réunion d'urgence pour mettre fin à ce qui est qualifié d'"agressions criminelles israéliennes" et assurer "la protection des peuples palestinien et libanais" dénonçant "les agressions flagrantes" perpétrées par les forces armées israéliennes contre les territoires palestiniens et le Liban. Le ministère des Affaires étrangères a lancé un appel au Quartette, lui demandant d'obliger Israël "à retirer ses forces, à lever le blocus imposé au peuple palestinien et au territoire libanais, et à libérer les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les prisons israéliennes".

Jeudi 24 août 2006 : Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale Djamal Ould Abbas, a annoncé l'envoi 330 tonnes d'aide humanitaire au Liban, "après l'agression israélienne contre ce pays".

Mardi 5 septembre 2006 : Le président Abdelaziz Bouteflika a repris lundi 4 septembre 2006 ses activités après 50 jours d’absence en présidant à Alger l’ouverture d’un conseil des gouverneurs des banques centrales arabes. ** Le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni cité lundi 4 septembre 2006 par la radio publique a indiqué que "500 islamistes armés ont été tués ou capturés en un an en Algérie par les forces de sécurité".

Samedi 16 septembre 2006 : Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), principale organisation islamiste armée encore active en Algérie, a confirmé qu'il avait rejoint le groupe terroriste Al Qaïda.

Mardi 19 septembre 2006 : Après 14 ans d'exil en Allemagne, l'ancien chef de la délégation exécutive du Front islamique du salut (FIS) à l'étranger, Rabah Kebir, a regagné Alger, la capitale en vertu de la charte sur la paix et la réconciliation nationale mise en place en début d’année.

Lundi 23 octobre 2006 : Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a annoncé la signature d'un accord entre l'Association algérienne de lutte contre l'illettrisme (IQRA) et son représentant en Algérie, Raymond Janssens, visant à débloquer 50 000 dollars sur une période de 5 ans pour venir en aide à la lutte contre l'illettrisme. Selon les chiffres de l'IQRA, 21 % de la population algérienne est illettrée. Lors de la cérémonie de signature, Raymond Janssens a souligné qu'au moins 400 000 enfants, "un nombre alarmant" sortent chaque année du système scolaire sans avoir terminé leurs études.

Mardi 24 octobre 2006 : A l'occasion de la célébration de l'Aïd el-Fitr, marquant la rupture du jeûne du mois de Ramadan, et dans le cadre des célébrations du 52e anniversaire du déclenchement de la guerre d'indépendance, le 1er novembre 1954, le président Abdelaziz Bouteflika a promulgué un décret prévoyant des remises totales ou partielles "au profit des détenus condamnés primaires et des condamnés ayant déjà fait l'objet de peines privatives de liberté", selon un communiqué officiel.

Mardi 31 octobre 2006 : 2 attentats à la voiture piégée ont touché des commissariats de police, les premiers depuis 5 ans, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 octobre 2006 dans la banlieue est d'Alger, faisant 3 morts et 24 blessés. Ces attentats surviennent à la veille de la célébration du 52e anniversaire du déclenchement de la guerre d'Algérie, le 1er novembre 1954.

Mardi 14 novembre 2006 : Le ministre d'Etat français, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, Nicolas Sarkozy, a débuté lundi 13 novembre 2006 une visite de 48 heures à Alger, une visite "amicale". Nicolas Sarkozy, après une rencontre avec son homologue Noureddine Yazid Zerhouni a annoncé la suppression de la consultation préalable européenne pour l’obtention des visas normaux en faveur des Algériens et confirmé le transfert progressif des bureaux des visas, actuellement à Nantes, à Alger dès 2007, ajoutant qu'un nouveau consulat général "devrait également ouvrir à Oran à la fin 2007". Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a affirmé à Alger que "le moment n'est pas favorable pour signer le traité d'amitié entre l'Algérie et la France". Après la demande formulée dimanche 12 novembre 2006 à la France par le premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem de reconnaître les "crimes" commis en Algérie sous le régime colonial, le ministre français de l'Intérieur s'est contenté de déclarer : "Ce n’est pas faire injure au souvenir des morts que de dire que le système colonial est injuste et a fait beaucoup de souffrances et qu’à côté il y a des hommes et des femmes quelles que soient leurs origines qui ont également été victimes de cette injustice. Il n’y a pas de douleurs que d’un seul côté, mais des deux côtés" ajoutant : "Il faut donner des signes et faire des gestes". Nicolas Sarkozy doit être reçu mardi 14 novembre 2006 par le président Abdelaziz Bouteflika.

Mardi 21 novembre 2006 : La gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, a débuté dimanche 19 novembre 2006 par l'Algérie, un voyage officiel de 3 semaines en Afrique. Elle a été accueillie à l'aéroport d'Alger par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Michaëlle Jean se rendra au Mali, au Ghana, au Maroc, et en Afrique du Sud, où elle aura notamment un entretien avec l'ancien Prix Nobel de la paix, Desmond Tutu.

Lundi 11 décembre 2006 : 2 bus de la société américaine Brown Roots and Condor (BRC), filiale de la compagnie américaine Halliburton, qui fut dirigée de 1995 à 2000 par le vice-président américain Dick Cheney, impliquée à plusieurs reprises dans des scandales de corruption, liés au programme pétrole contre nourriture de l'ONU, en Irak, qui travaille pour le compte de la compagnie pétrolière publique algérienne SONATRACH et le ministère de la Défense, ont été la cible, dimanche 10 décembre 2006 de 2 attentats à la bombe dans la localité de Bouchaoui à une quinzaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, faisant 1 mort et 9 blessés, dont 8 ressortissants étrangers. Voir notre édition du 14 juin 2004 (Etats-Unis). Plus de détails : Halliburton : enquête judiciaire au Nigéria ; Odeurs de pétrole à la Maison-Blanche ; Scandale pétrolier : Dick Cheney pris à nouveau la main dans le baril ; Irak : à qui profite la reconstruction ? ; Etats-Unis : le gouvernement des multinationales.

Jeudi 14 décembre 2006 :
Le Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), lié au réseau Al-Qaïda, a revendiqué l'attentat perpétré dimanche 10 décembre 2006 contre 2 bus de la société américaine Brown Roots and Condor (BRC), filiale de la compagnie américaine Halliburton, qui fut dirigée de 1995 à 2000 par le vice-président américain Dick Cheney, impliquée à plusieurs reprises dans des scandales de corruption, liés au programme pétrole contre nourriture de l'ONU, en Irak, qui travaille pour le compte de la compagnie pétrolière publique algérienne SONATRACH et le ministère de la Défense, faisant 1 mort et 9 blessés.

Lundi 18 décembre 2006 :
Une conférence internationale sur la lutte contre la désertification, organisée dans le cadre de l’Année Internationale des Déserts et de la Désertification (AIDD), s'est ouverte dimanche 17 décembre 2006 et jusqu'au 19, à Alger rassemblant près de 2 000 participants. A cette occasion, le président Abdelaziz Bouteflika a appelé à l'adoption d'une charte mondiale des déserts. L'Assemblée générale de l'ONU a fait de l'année 2006 l'Année internationale des déserts et de la désertification. Plus de détails : La Convention internationale de lutte contre la désertification (CCD). ** Un séisme d'une magnitude de 5, 1 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistré samedi 16 décembre 2006 à Chlef, à environ 200 kilomètres à l'ouest d'Alger, la capitale, sans faire ni dégâts ni victimes. Le 21 mai 2003, un tremblement de terre d'une magnitude de 6,8 degrés avait frappé le nord-est de l'Algérie faisant quelque 2 300 morts et plus de 11 000 blessés, et environ 5 milliards de dollars de dommages matériels.

Jeudi 21 décembre 2006 : Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a rendu public mercredi 20 décembre 2006 à Alger la capitale, son rapport annuel selon lequel les discriminations à l'égard des femmes sont encore très courantes dans le monde arabe. Le rapport précise que "dans de nombreux aspects de leur vie, les femmes arabes ne peuvent toujours pas exploiter pleinement toutes leurs capacités, car les libertés civiles et politiques, le savoir, la santé, la richesse et la sécurité personnelle leur sont refusés".



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