SOMMAIRE

ETATS-UNIS,
FIL-INFO-ETATS-UNIS ©, 2005, ARCHIVES, JUIN 2005



Mercredi 1er juin 2005 : Le magazine britannique "Vanity Fair" a dévoilé mardi l'identité de la source qui a révélé le scandale du Watergate et entraîné la chute de l'ancien président Richard Nixon. Il s'agit de l'ancien numéro deux du FBI, Mark Felt, aujourd'hui âgé de 91 ans. Le quotidien "Washington Post" a confirmé les informations parues dans "Vanity Fair". Bob Woodward, l'un des 2 journalistes, ayant révélé l'affaire, a confirmé que Mark Felt était son informateur, écrit le journal sur son site internet. Les 2 journalistes, Bob Woodward et Carl Bernstein, et Ben Bradlee, ancien rédacteur en chef du "Washington Post", étaient les seuls à connaître l'identité de "Gorge profonde" (Deep Throat). Ils s'étaient engagés à ne pas révéler l'identité de leur informateur avant sa mort. Le nom de Mark Felt avait déjà été évoqué dans les nombreuses enquêtes menées sur le Watergate, avec ceux de l'ancien chef du FBI Patrick Gray, de l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger, et même de l'ancien président George Bush, père de l'actuel président des Etats-Unis. ONU : Dans une déclaration présidentielle publiée mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit "profondément préoccupé par les allégations de comportement sexuel répréhensible de la part du personnel de maintien de la paix des Nations Unies" et a regretté que "le bilan remarquable et honorable des opérations de maintien de la paix soit terni par les agissements de quelques personnes". Le Conseil de sécurité a réaffirmé que "l'exploitation et les abus sexuels étaient inacceptables et compromettaient l'accomplissement du mandat des missions" et qu'il était "important de veiller à ce que de tels actes fassent l'objet d'enquêtes ayant toute la rigueur voulue et soient dûment sanctionnés". Tout en confirmant que "le comportement et la discipline des soldats relèvent principalement de la responsabilité des pays qui fournissent des contingents", les membres du Conseil ont toutefois reconnu "qu'il est de la responsabilité conjointe du Secrétaire général et de tous les Etats Membres de prendre toute disposition, dans leur domaine de compétence, pour prévenir les actes d'exploitation et d'abus sexuels et assurer le respect des normes de conduite des Nations Unies". Le prince jordanien, Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein, Conseiller du Secrétaire général, était venu présenter lundi au Conseil de sécurité, sa "Stratégie globale visant à éliminer l'exploitation et les abus sexuels dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies".

Jeudi 2 juin 2005 : Paul Wolfowitz, ancien secrétaire adjoint américain à la Défense, a pris mercredi ses fonctions de président de la Banque mondiale. Il a promis de placer la réduction de la pauvreté en Afrique en tête de ses priorités. Une manifestation de protestation à sa nomination et à son soutien à la guerre en Irak s'est déroulée devant les bâtiments de la Banque mondiale à Washington DC. ONU : Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a procédé mercredi au limogeage pour "faute professionnelle grave" du Chypriote Joseph Stephanides, directeur de la division des affaires du conseil de sécurité, épinglé par le rapport Volcker, du nom du président de la Commission d'enquête indépendante, (CEI) Paul Volcker, ancien chef de la Réserve fédérale américaine, et coprésidée par le Juge Richard Goldstone et le Professeur Mark Pieth, dans le cadre de l'affaire du Programme Pétrole contre nourriture remis au Secretaire général en février 2005. Selon le rapport de la CEI, Joseph Stephanides a violé les règles des marchés publics afin de permettre à la société "Lloyd's Register Inspection, Ltd", de bénéficier d'un contrat de plusieurs millions de dollars dans le cadre du programme Pétrole contre nourriture, estimant que les règles n'avaient pas été respectées.

Vendredi 3 juin 2005 : L’organisation de défense des Droits de l’Homme, Amnesty International, a réaffirmé jeudi ses critiques à l'égard de la prison militaire américaine de Guantanamo à Cuba et a exhorté Washington à autoriser une enquête indépendante sur les pratiques dans les centres ou sont détenues les personnes soupçonnées de terrorisme. Le Président George W. Bush a qualifié "d'absurdes" les informations contenues dans le rapport annuel d'Amnesty International, intitulé "Rapport 2005, les dangers du nouvel ordre du jour mondial", qui reproche aux Etats-Unis d’être responsables de la régression des droits de l’Homme dans le monde, la Maison Blanche a qualifié ces critiques de "ridicules et infondées". Amnesty International accuse notamment Washington de "duplicité" pour chercher à contourner l'interdiction de la torture. Amnesty International avait notamment écrit : "Le centre de détention de Guantanamo est devenu le goulag de notre époque. Lorsque le pays le plus puissant de la planète foule au pied la primauté de la loi et des droits humains, il autorise les autres à enfreindre les règles sans vergogne, convaincus de rester impunis." Ajoutant : "Les autorités américaines ont beau avoir parlé à de multiples reprises de justice et de liberté, un énorme fossé séparait les discours de la réalité, comme le montre de façon flagrante l'absence d'enquête approfondie et indépendante sur les actes de torture et les mauvais traitements consternants dont ont été victimes des détenus de la prison d'Abou Ghraib aux mains de soldats américains, aucun haut responsable n'ayant en outre eu à rendre véritablement des comptes dans cette affaire." Concluant : "Les Etats-Unis, super puissance politique, militaire et économique incontestée, donnent le ton en matière d'attitude des gouvernants dans le monde entier." Le général Richard Myers, chef de l'état major interarmes, avait qualifié l'enquête "de complètement irresponsable". Selon le vice-président américain, les détenus de Guantanamo "ont été bien traités, traités de façon humaine et décente". Voir notre édition du 31 mai 2005. Le vice-président américain Dick Cheney s'est déclaré offensé par le rapport d'Amnesty International qui critique les conditions de détention pour les terroristes présumés à la prison de Guantanamo Bay. La Secrétaire générale d'Amnesty International, Irene Khan, a déclaré jeudi au cours d'une conférence de presse : "La réponse de l'administration a été que notre rapport est absurde, que nos informations sont sans fondement. Notre réponse est simple : Si tel est le cas, ouvrez les centres de détention, autorisez-nous et d'autres à les visiter" ajoutant : "La transparence est le meilleur antidote à la désinformation". Elle a précisé que "les Américains détiennent 520 prisonniers à Guantanamo. Aucun ne jouit des droits réservés aux prisonniers de guerre. La plupart sont détenus depuis 3 ans sans avoir été inculpés. Plus de détails : Humiliations du Monde Arabe. ONU : L'Assemblée générale des Nations-Unies a ouvert jeudi 2 juin 2005 une session spéciale consacrée à la lutte contre le VIH/SIDA. 4 ans après la Déclaration d'engagement des chefs d'Etat ou de gouvernement contre la maladie, prononcée le 27 juin 2001, l'objectif de cette réunion est de faire le bilan des résultats obtenus dans cette lutte. Elle s'inscrit dans la perspective du Sommet de New York en septembre 2005 destiné à faire le point sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Les représentants de 127 pays estiment que les 8 milliards de dollars dépensés cette année dans la lutte contre la maladie devront être doublés, car l'épidémie continue de se propager dans le monde. La France sera représentée à cette réunion par le Professeur Michel Kazatchkine, ambassadeur en charge de la lutte contre le VIH/SIDA et les maladies infectieuses. Celui-ci prendra part à "la table ronde consacrée aux ressources engagées contre la maladie, afin de promouvoir l'initiative du président de la République en faveur d'une contribution internationale pilote de solidarité" selon un communiqué de la présidence française.

Samedi 4 juin 2005 : Le porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan, a demandé vendredi à ce que le Conseil de Sécurité de l'ONU étende sa mission d'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre, Rafik Hariri, à la mort de Samir Kassi. Il a déclaré : "Cet acte de haine était clairement une tentative pour intimider le peuple libanais et nuire à ses efforts pour construire un avenir libre et démocratique. Je crois qu'il reflète un environnement de répression politique créé par la longue présence de l'armée et du renseignement syrien à l'intérieur du Liban".

Lundi 6 juin 2005 : ONU/ENVIRONNEMENT : A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement qui a été célébrée dimanche 5 juin 2005 avec pour thème : "Des villes vertes, un plan pour la planète !", le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a invité les entreprises, les collectivités locales et les gouvernements à relever le défi de l'environnement urbain. Il a déclaré : "Au cours du prochain quart de siècle, la quasi-totalité de la croissance démographique se produira dans les villes, pour l'essentiel dans les pays les moins développés. D'ici 2030, plus de 60 % de la population mondiale vivra en zone urbaine. Cette urbanisation rapide pose de sérieux problèmes, de la pauvreté et du chômage au crime et à la drogue. Déjà, un citadin sur 3 vit dans des bidonvilles. Et dans trop de villes en pleine expansion, les mesures de protection de l'environnement sont insuffisantes et l'urbanisme dépourvu de plan d'ensemble". Klaus Toepfer, directeur du Programme Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a indiqué : "Les conséquences environnementales de la croissance urbaine sont considérables. Les villes sont de gros consommateurs de ressources naturelles et de gros producteurs de déchets. Elles produisent la majeure partie des gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Elles dégradent souvent la qualité de l'eau, appauvrissent les nappes phréatiques, souillent le milieu marin, polluent l'air et occupent de la terre, ruinant la diversité biologique". Concluant : "Trop de villes actuelles sont un terrain de prédilection pour la pollution, la pauvreté, la maladie et le désespoir, alors que ce n'est en aucune façon une fatalité. Avec un urbanisme rigoureux, nos villes peuvent être le fer de lance du développement durable".

Mardi 7 juin 2005 : Le sénateur démocrate de l'Etat du Delaware, Joseph R. Biden, N° 2 de la Commission des affaires étrangères du Sénat, a appelé dimanche à la fermeture du centre de détention de Guantanamo Bay à Cuba, déclarant lors d'une interview sur la chaîne de télévision ABC : "Je pense que nous devrions finir par le fermer et déplacer ces prisonniers. Les détenus qui ont une valeur en termes de renseignement devraient être transférés dans d'autres lieux, mais tous les autres devraient être renvoyés dans leur pays". Il a ajouté : "C'est devenu le plus grand outil de propagande qui existe pour recruter des terroristes dans le monde entier". Dans son dernier rapport, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a qualifié la prison de Guantanamo de "goulag de notre époque". Voir notre édition du 26 mai 2005. Le sénateur Biden a jugé que la prison nuisait aux Etats-Unis. ** Lors de la séance inaugurale de l'assemblée annuelle de l'Organisation des Etats Américains (OEA), qui s'est tenue dimanche - pour la première fois aux Etats-Unis depuis 31 ans - à Fort Lauderdale, en Floride, la Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a appelé les pays membres de l'organisation "à renforcer la démocratie régionale". L’OEA est présidée par le Chilien Jose Manuel Insulza, 61 ans, élu le 2 mai 2005 Secrétaire Général, contre la volonté de Washington. Lors de son discours, le président américain George W. Bush a réaffirmé lundi que "la liberté triomphera à Cuba". Cuba était en 1948 l'un des 21 pays fondateurs de l'OEA qui compte aujourd'hui 34 membres. Cuba en avait été exclue en 1962, après s'être déclaré marxiste. José Miguel Insulza est un avocat. Il avait été exilé pendant la dictature de Pinochet (1973-1990) pendant 14 ans au Mexique. Il a occupé le poste de ministre des Affaires étrangères de 1994 à 1999. Il est également vice-président de la République du Chili.

Jeudi 9 juin 2005 : Présentant les conclusions d'une conférence organisée notamment par le Centre Carter (organisation de défense des droits de l'homme) qui s'est tenue mardi à Atlanta, l'ancien Président Jimmy Carter, Prix Nobel de la Paix 2002, a appelé à la fermeture du camp américain de prisonniers de Guantanamo à Cuba. Il a également demandé "l'arrêt de la politique de transfert de prisonniers dans des pays étrangers où des cas de torture ont été rapportés, et l'établissement d'une commission indépendante habilitée à enquêter sur les lieux de détention de terroristes présumés sous garde américaine". Le secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld, s'exprimant devant la presse à Stavanger en Norvège a déclaré : "Je ne connais personne dans le gouvernement américain, dans l'exécutif, qui envisage de fermer Guantanamo. C'est malheureusement quelque chose de nécessaire dans le monde où nous vivons". Il a ajouté : "Le traitement des prisonniers par les gars qui en sont chargés est fait de façon très professionnelle et humaine". ** En visite à Washington, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a été reçu mercredi par le président américain George W. Bush. Cette rencontre vise à renouer les relations entre les 2 pays mises à mal après le refus en mars 2003 par le Parlement turc, d'autoriser l'accès de son territoire national aux soldats américains qui allaient envahir l'Irak par le Nord. La Turquie, qui fait partie de l'OTAN, comptait jusqu'alors parmi les proches alliés des Etats-Unis. A l'issue d'un entretien à la Maison-Blanche avec Recep Tayyip Erdogan, le Président Bush a déclaré que "la Turquie est un exemple de démocratie pour l'ensemble du Grand Moyen-Orient". Le Premier ministre turc a indiqué de son côté que les discussions ont "porté plutôt sur Israël, la Palestine, la situation en Irak et l'Afghanistan et la question de Chypre". Le président américain a rappelé que son objectif, ainsi que celui de la Turquie, "est de travailler avec les Palestiniens pour qu'ils puissent avoir leur propre Etat vivant en paix aux côtés d'Israël". ** Le ministre allemand des affaires étrangères, Joschka Fischer, est en visite à Washington où il a rencontré la Secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice ainsi que son prédécesseur au département d'Etat, Colin Powell. Leurs entretiens ont porté sur la question du programme nucléaire iranien. Le ministre allemand a plaidé pour l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie, le 3 octobre 2005 comme prévu. ONU : Le Brésil, l'Allemagne, l'Inde et le Japon ont renoncé mercredi à obtenir un siège de membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Un projet de résolution présenté par ces 4 pays le 16 mai 2005 prévoyait l'élargissement du conseil de 15 à 25 membres, avec 6 nouveaux sièges permanents - dont 4 pour eux et 2 autres à des pays africains. Le "Groupe des quatre", qui faisait campagne pour obtenir le droit de veto, a dû céder face à l'opposition de plusieurs pays, membres permanents ou non du Conseil de sécurité. Les opposants aux "Groupe des quatre " sont favorables à un élargissement du conseil de 15 à 25 membres, mais refusent la création de nouveaux sièges permanents. Ils souhaitent que 20 pays membres non-permanents soient désignés périodiquement par l'Assemblée générale de l'ONU, processus plus transparent et démocratique à leurs yeux.

Vendredi 10 juin 2005 : Washington a annoncé jeudi qu'il ne s'opposait plus à ce que le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, obtienne un troisième mandat à la tête de cet organisme, malgré des désaccords passés sur l'Irak et l'Iran. Mohamed ElBaradei, 62 ans, de nationalité égyptienne, dirige l'AIEA depuis 1997. Il est le seul candidat déclaré pour sa propre succession, qui doit être examinée le 13 juin 2005 à Vienne en Autriche par le conseil des gouverneurs, l'organe exécutif de l'Agence. ** L'organisation anti-avortement "Americans united for life" (AUL) a annoncé qu'elle avait porté plainte contre le gouverneur de l'Illinois au nom d'un pharmacien se plaignant que l'Etat l'oblige à délivrer des contraceptifs, notamment la pilule du lendemain. Selon l'organisation, le gouverneur a émis en avril 2005 un décret violant la liberté de conscience des professionnels de santé en stipulant que tous les pharmaciens devaient délivrer des contraceptifs prescrits sur ordonnance. Aux termes de ce décret, "les gens ne peuvent plus décider de ne pas participer à un acte qu'ils considèrent moralement condamnable, sauf à fermer boutique et changer de carrière", a regretté un avocat de AUL, Edward Martin, cité dans un communiqué. Plusieurs organisations de protection des droits des femmes sont se dites "inquiètes" d'une tendance en nette augmentation parmi des pharmaciens qui refusent de délivrer la pilule contraceptive ou la pilule du lendemain en raison de leurs convictions religieuses. Selon le Centre national des droits de la femme à Washington, plusieurs Etats élaborent des textes qui permettraient aux pharmaciens de refuser la vente de certains produits sur la base de leurs convictions morales ou religieuses.

Samedi 11 juin 2005 : Le Président George W. Bush a appelé jeudi le Congrès à reconduire la loi anti-terrorisme (Patriot Act) votée après les attentats du 11 septembre 2001, dont certaines dispositions expirent à la fin de l'année. Il a rejeté les critiques affirmant que cette loi viole les libertés individuelles et la vie privée des Américains. ** L'organisation Human Rights First (HRF, anciennement Lawyers Committee for Human Rights), basée à New York, a publié mardi un rapport sur l'antisémitisme et l'intolérance qui sévit en Europe, alors que s'ouvrait à Cordoue en Espagne une conférence sur le sujet organisée par l'OSCE. Voir notre édition du 9 juin 2005. Selon ce rapport, les violences racistes et antisémites sont en forte augmentation dans une grande partie de l'Europe. En Grande-Bretagne, les agressions à caractère antisémite ont doublé en 2004 par rapport à 2003. Les agressions contre les homosexuels ont plus que doublé en France entre 2002 et 2003. Le rapport précise également que "la violence raciste la plus répandue en Europe et en Amérique du Nord s'exprime par des incidents mineurs, comme des dégradations de biens, des insultes et des menaces". HRF estime que cette forme de racisme est "la plus menaçante pour le plus grand nombre de personnes, que ce soit en Grande-Bretagne, à Moscou, en banlieue parisienne ou dans des commerces ou motels en Arkansas ou dans le sud de la Californie".

Lundi 13 juin 2005 : Le magazine "Time" a publié dimanche 12 juin 2005 un carnet de bord tenu par les militaires américains à la prison de Guantanamo à Cuba où sont détenus, certains, depuis 2002, sans procès ni jugement, plus de 600 prisonniers, talibans ou membres d'Al Qaïda présumés. Ce carnet détaille des humiliations à répétition : interrogatoires à proximité de chiens, interventions de femmes aguicheuses, obligation d'uriner dans son pantalon. Le président George W. Bush a affirmé mercredi qu'il examinait "toutes les alternatives" concernant la prison de Guantanamo, sans se prononcer sur son éventuelle fermeture, qui a été exclue par Donald Rumsfeld. Le vice-président américain Dick Cheney a affirmé à son tour qu'il n'existait pas de "plan de fermeture".

Mardi 14 juin 2005 : ONU/DROGUE : Le Bureau des Nations Unies contre la drogue (ONUDC) a publié lundi 14 juin 2005 une nouvelle étude sur la culture de la coca dans les Andes, qui regroupe la Bolivie, la Colombie et le Pérou qui accuse une augmentation globale de 3 % de la production au cours de l'année 2004. Son directeur Antonio Maria Costa a appelé les Etats Membres à redoubler d'efforts pour aider les cultivateurs de coca à trouver des activités de substitution. Antonio Maria Costa, chef du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, a qualifié d'"inquiétante" l'augmentation de la production en Bolivie et au Pérou : 17 % en Bolivie au cours de l'année 2004, principalement dans la région Chapare, et de 14 % au Pérou. Selon Antonio Maria Costan, les agriculteurs seraient prêts à abandonner la culture de la coca, s'ils pouvaient gagner leur vie en cultivant d'autres plantes.

Mercredi 15 juin 2005 : Le secrétaire d'Etat suisse, Michael Ambüh, a appelé, mercredi 15 mai 2006 lors de sa visite à Washington, les Etats-Unis à respecter les Conventions de Genève dans le traitement des détenus sur la base de Guantanamo à Cuba. L'objectif de cette visite visait à l'intensification et la diversification des relations entre la Suisse et les Etats-Unis. Michael Ambühl a qualifié "d'excellent"e la coopération entre les 2 pays mais il a toutefois estimé qu'il y a "matière à amélioration". ** Le rapport d'autopsie sur le décès de Terry Schiavo, une Américaine de 41 ans, euthanasiée le 31 mars 2005 après 15 ans de coma, suite à une décision de justice qui avait opposé les partisans et opposants de l'euthanasie, a conclu que la malade est morte jeudi de faim et de soif. Le rapport a également a confirmé mercredi que "la jeune femme se trouvait dans un état végétatif persistant et souffrait de lésions cérébrales irréversibles", et "aucune thérapie ou traitement" n'aurait permis de pallier "la perte massive de neurones". Le rapport a également indiqué que Terry Schiavo n'a pas été victime de violences ou d'empoisonnement. Le document n'a pas pu établir la cause exacte du coma dans lequel elle a sombré en 1990.

Jeudi 16 juin 2005 : Le secrétaire d'Etat à la justice Alberto Gonzales, a annoncé, qu'après un entretien avec des représentants de l'Union européenne, que les 26 pays (Allemagne, Andorre, Australie, Autriche, Belgique, Brunei, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Irlande, Islande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portugal, Saint-Marin, Singapour, Slovénie, Suède ainsi que la Suisse), qui participent au projet de passeports biométriques (qui insèrent les empreintes digitales des personnes détentrices du passeport), se sont vus accorder une prolongation d'un an du délai accordé pour la mise en service de ces passeports prévue pour le 26 octobre 2005. ** Un séisme d'une magnitude de 7 sur l'échelle de Richter, qui en compte 10, a été enregistré au large des côtes du nord de la Californie. Une alerte aux raz-de-marée a été déclenchée, mais a été levée peu de temps après. Aucune victime n'a été signalée.

Vendredi 17 juin 2005 : Le Président George W. Bush a annoncé qu'il différait de 6 mois le déménagement prévu de l'ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, transfert pourtant ordonné par la loi "Jerusalem Embassy Act" votée par le Congrès en 1995, avec comme date limite le 31 mai 1999. Une clause dans la loi permet au président d'invoquer une clause de sécurité pour retarder le mouvement. George W. Bush a déclaré que cette décision était "nécessaire pour protéger les intérêts de sécurité des Etats-Unis". Le président américain avait pourtant promis pendant la campagne électorale présidentielle de 2000 de commencer le processus de transfert de l'Ambassade des Etats Unis de Tel-Aviv à Jérusalem aussitôt qu'il sera entré en fonction. ** Selon des documents de justice rendus publics lundi, un expert de haut niveau du Pentagone, Lawrence Franklin, spécialiste de l'Iran au Pentagone, a été inculpé "pour avoir transmis à plusieurs reprises des informations classifiées sur la défense nationale à des personnes non habilitées ou autorisées à en prendre connaissance" ainsi que de "complot". Il aurait divulgué des informations secrètes concernant un pays du Moyen-Orient non identifié à 2 hauts responsables d'un lobby américain et à un diplomate. Le nom du lobby n'est pas cité dans l'acte d'accusation, mais des responsables l'avaient auparavant identifié comme étant l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) et la possibilité que les 2 responsables de ce lobby aient transmis les informations de Franklin à Israel. Après la révélation de cette affaire et l'arrestation de Franklin en mai 2005, Israël avait nié tout participation. En avril l'AIPAC s'était séparé de 2 responsables, son directeur politique, Steve Rosen, et un expert, Keith Weissman. ONU : 17 juin 2005 : Journée mondiale de lutte contre la désertification. A cette occasion, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a indiqué dans un message que "chaque année, la désertification et la sécheresse entraînent une perte agricole de 42 milliards de dollars. Devant l'ampleur du problème et son urgence, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2006 Année internationale des déserts et de la désertification". Le communiqué ajoute que "le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse est "Les femmes et la désertification". Dans de nombreuses régions agricoles arides, par exemple dans la plus grande partie de l'Afrique, ce sont les femmes qui, traditionnellement, consacrent leur temps et leur énergie au travail de la terre". "Dans les pays en développement, elles représentent environ 70 % de la main-d'œuvre agricole et produisent entre 60 et 80 % des denrées alimentaires. Ce sont les femmes surtout qui traitent, gèrent et commercialisent ces denrées pour leur famille et les sociétés dans lesquelles elles vivent, et elles aussi qui travaillent en contact direct avec la nature. Confrontées à la dégradation du milieu, entre autres problèmes, elles ont appris à y faire face et acquis ainsi une expérience précieuse. Et de conclure : "En dépit de leurs efforts et des connaissances qu'elles ont accumulées, les femmes des régions arides sont souvent parmi les plus pauvres de la planète et n'ont guère les moyens de changer les choses en profondeur".

Lundi 20 juin 2005 : Le président George W. Bush a réaffirmé samedi qu'il n'était pas question aujourd'hui pour les Etats-Unis de se retirer de l'Irak ajoutant qu'il n'envisageait "que la victoire" face à la guérilla.

Mardi 21 juin 2005 : La Chambre des représentants a adopté vendredi par 221 voix pour, 184 contre, un projet de loi visant à forcer l'ONU à adopter une quarantaine de réformes. Si les réformes demandées ne sont pas mises en place, Washington s'autorise à prendre des sanctions financières en réduisant de 50 % la participation américaine au budget général de l'ONU. Cette réduction représente 220 millions de dollars, sur les 439 millions de dollars alloués pour l'année fiscale 2006 au budget général de l'Onu par l'administration Bush. Le texte ne pourra avoir force de loi que s'il est adopté par la Sénat, puis promulgué par le président Bush. ** Pour la première fois depuis la fin de la guerre du Vietnam il y 30 ans, un chef de gouvernement vietnamien se rend aux Etats-Unis. Le Premier ministre vietnamien Phan Van Khai est arrivé lundi à Seattle pour une visite officielle d’une semaine dans ce pays. Le but déclaré de sa visite : renforcer la coopération économique entre les 2 pays. Phan Van Khai sera reçu mardi le président George W. Bush à Washington.

Mercredi 22 juin 2005 : L'opposition démocrate a réussi lundi au Sénat à bloquer pour une troisième fois la nomination de John Bolton au poste d'ambassadeur américain auprès de l'ONU. Les démocrates, minoritaires, ont empêché les républicains de réunir les 60 voix nécessaires pour organiser un vote à la majorité simple sur cette nomination. C'est au Président George W. Bush d'agir en nommant John Bolton à titre discrétionnaire et provisoire (jusqu'à janvier 2007) durant un congé parlementaire, début juillet ou durant le mois d'août. Le parti républicain (parti de George W. Bush) dispose de 55 des 100 sièges du Sénat, mais seulement 54 élus (contre 38) se sont prononcés lundi en faveur du passage au vote sur la nomination de John Bolton. John Bolton, 56 ans, sous-secrétaire d'Etat en charge du contrôle des armes et de la sécurité internationale, a été fortement critiquée tant par les Républicains que par les Démocrates, qui reprochent à ce "faucon" ses "méthodes brutales pour imposer ses opinions et influencer la politique étrangère américaine" ainsi que son "mépris" pour l'ONU. Il avait notamment estimé que l'on "pourrait tout à fait se débarrasser de 10 des 38 étages de la maison de verre", siège de l'organisation à New York. Plus de détails : Voir notre édition du 12 avril 2005

Vendredi 24 juin 2005 : S'exprimant jeudi devant la Commission de la défense, le secrétaire d'Etat à la défense, Donald Rumsfeld, a rejeté tout calendrier concernant un éventuel retrait américain d'Irak,comme le demandent aussi bien des élus démocrates que républicains. Il a déclaré : "Ceux qui disent que nous sommes en train de perdre cette guerre ont tort. Ce n'est pas le cas". Le succès ne sera pas chose aisée et cela exigera de la patience". ** Edgar Ray Killen, ancien membre du Ku Klux Klan, a été condamné à 60 ans de prison pour avoir organisé l'assassinat en 1964 de trois militants des droits civiques au Mississippi. ** Le portail internet Yahoo a fermé "les semaines passées" des forums de discussion et a empêché la création de nouveaux espaces soupçonnés de pédophilie. ONU : Sous le coup d'une enquête du Bureau des services de contrôle interne, Alexandre Yakovlev, responsable d'achats pour des opérations sur le terrain de l'ONU, a démissionné mardi 21 juin 2006 après l'ouverture d'une enquête interne chargée de déterminer s'il avait aidé son fils à être embauché par une société ayant collaboré avec l'organisation. La commission indépendante enquêtant sur le scandale du programme "Pétrole contre nourriture" en Irak, dirigée par l'ex- président de la Banque centrale américaine Paul Volcker, a indiqué mardi qu'elle allait demander à perquisitionner ses bureaux à la recherche d'éventuels documents pouvant aider son enquête.

Samedi 25 juin 2005 : Le premier ministre irakien Ibrahim Jaafari est arrivé à Washington où il a prononcé un discours devant le Congrès, appelant les Etats-Unis à maintenir leur pression sur la Syrie, pour "qu’aucun terroriste ne puisse plus entrer en Irak par la frontière syrienne". Le premier ministre irakien a ensuite rencontré le président américain George W. Bush. ONU/GUANTANAMO : Après les refus et les silences de Washington aux demandes de l'ONU d'accepter la visite d'experts des Nations Unies sur la base américaine de Guantanamo à Cuba, où plus de 500 détenus sont victimes de tortures et de traitements cruels, inhumains et dégradants, des experts des Nations Unies chargés des droits de l'homme ont indiqué qu'ils avaient décidé d'ouvrir une enquête sur les conditions de détention à Guantanamo. Les experts ont indiqué qu'en "l'absence de réponse définitive en dépit de nos demandes répétées laisse à penser que les Etats-Unis ne souhaitent pas coopérer avec le système des droits de l'Homme de l'ONU à ce sujet". Les experts, qui souhaitent déposer leur rapport lors de la prochaine session de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, au printemps 200, ont ajouté : "Aucun pays membre des Nations Unies n'est au-dessus des droits de l'Homme". Le rapporteur de l'ONU sur l'indépendance des juges, Leandro Despouy (Argentine), a dénoncé "une grande régression" dans la défense des droits de l'homme soulignant que certaines personnes sont détenues sans jugement à Guantanamo depuis plus de 3 ans. Paul Hunt, rapporteur de l'ONU pour la santé, a quant à lui déclaré qu'il "est impératif que des lieux de détention comme Guantanamo et d'autres ailleurs dans le monde, en Irak et en Afghanistan, n'échappent pas au contrôle de la communauté internationale". Il s'est également dit "inquiet" d'allégations concernant "des dizaines de tentatives de suicide" à Guantanamo estimant que "ces détenus soient des bons ou des méchants, ils doivent bénéficier de la protection du droit. L'état de droit ne peut pas s'appliquer de manière sélective".

Mardi 28 juin 2005 : La Cour suprême des Etats-Unis a refusé lundi 27 juin 2005 de se saisir de l'affaire des 2 journalistes américains, Judith Miller, du "New York Times" et Matthew Cooper du "Time Magazine", condamnés à 18 mois d'emprisonnement pour avoir refusé de révéler leurs sources dans une enquête relative à la divulgation à la presse par un responsable de la Maison Blanche l'appartenance à la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains) de Valerie Plame, épouse d'un ancien ambassadeur, Joseph Wilson. Révéler l'identité d'un membre de la CIA est un acte criminel aux Etats-Unis. Judith Miller s'est dite "extrêmement déçue" par la décision de la Cour suprême déclarant : "Les journalistes ne peuvent pas faire leur travail sans pouvoir s'engager auprès de leurs sources qu'elles ne seront pas identifiées. Une telle protection est cruciale pour la liberté de la presse dans une démocratie". L'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans Frontières, a dénoncé une décision "rétrograde et liberticide". ** Le chancelier allemand Gerhard Schröder a rencontré à Washington lundi 27 juin 2005 le président américain George W. Bush. Les entretiens entre les 2 hommes ont porté sur l'Irak, le programme nucléaire de l'Iran et la réforme des Nations Unies.

Mercredi 29 juin 2005 : Le secrétaire d'Etat à la défense, Donald Rumsfeld et son homologue indien Shri Pranab Mukherjee ont signé mardi 28 juin 2005 à Washington un accord visant à renforcer la coopération militaire entre les 2 pays. Le Premier ministre indien Manmohan Singh se rendra en visite officielle aux Etats-Unis du 18 au 20 juillet 2005 sur l'invitation du président George W. Bush.

Jeudi 30 juin 2005 : Washington a gelé jeudi 30 juin 2005 les éventuels avoirs financiers aux Etats-Unis du ministre de l'Intérieur syrien, Ghazi Kanaan, et du responsable du renseignement militaire pour le Liban, Roustoum Ghazali. Ghazi Kanaan avait dirigé les renseignements syriens au Liban, avant le retrait des troupes de ce pays en avril 2005.



 

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