SOMMAIRE

ETATS-UNIS,
FIL-INFO-ETATS-UNIS ©, 2005, ARCHIVES, MARS 2005



Mardi 1er mars 2005 : Le Département d'Etat sur les droits de l'Homme dans le monde a publié lundi son rapport annuel qui critique la Russie et souligne que le bilan général de la Russie en 2004 reste faible en matière de droits de l'Homme, notamment dans la république séparatiste de Tchétchénie, où les droits de l'homme sont bafoués par tous les belligérants. Ce rapport dénonce également "des restrictions sur la presse, une complaisance de la Douma, la chambre basse du Parlement, les défaillances lors des récentes élections nationales, la corruption au sein des forces de l'ordre et des pressions politiques sur le système judiciaire qui favorisent une impunité des pouvoirs publics". Le rapport critique également sévèrement l'Arabie Saoudite dont "le bilan sur les violations des droits de l'Homme (...) dépasse encore largement ses progrès". "Des informations crédibles font état de tortures et d'abus sur des prisonniers par les forces de sécurité, des arrestations arbitraires et des détentions au secret. La police religieuse continue à intimider, à pratiquer des abus et à détenir des citoyens et des étrangers. La plupart des procès sont à huis-clos et les accusés se présentent habituellement devant les juges sans avocat. Le gouvernement continue de limiter la liberté de parole et de la presse, de réunion et d'association et il existe des informations selon lesquelles le gouvernement a violé les droits à la vie privée" citant les violences et discriminations contre les femmes, les enfants et les minorités. Washington a aussi critiqué l'Iran, la Syrie et le Yémen, adressant quelques "remontrances plus mesurées" à Israël pour son traitement des prisonniers palestiniens. En Irak, selon le rapport, le gouvernement soutenu par les Etats-Unis a dans l'ensemble respecté les droits de l'Homme. De "sérieux problèmes" demeurent, mais les efforts de Bagdad sont gênés par l'insurrection qui mène une campagne de violence terroriste ayant des répercussions sur tous les aspects de la vie". Le rapport classe la Corée du Nord "parmi les régimes les plus répressifs et violents du monde". Il estime "qu'entre 150 000 et 200 000 personnes sont emprisonnées dans des camps de détention dans des régions isolées et les transfuges racontent que beaucoup ont succombé à la torture, la maladie et la faim". ** L'inventeur du Macintosh, l'ordinateur individuel d'Apple, Jef Raskin, 61 ans, est mort samedi 26 février 2005 à Pacifica (Californie) des suites d'un cancer.

Mercredi 2 mars 2005 : 2 organisations américaines de défense des droits de l'Homme, "American Civil Liberties Union" (ACLU) et Human Rights First, ont annoncé mardi avoir assigné en justice auprès d'un tribunal fédéral de l'Illinois (nord) le secrétaire d'Etat à la Défense Donald Rumsfeld pour établir sa responsabilité dans la torture pratiquée par des soldats américains sur des prisonniers en Irak et Afghanistan. Le Pentagone a "vigoureusement réfuté toute assertion ou implication selon lesquelles le département de la Défense a approuvé, autorisé ou justifié une politique de mauvais traitements infligés aux détenus" ajoutant "aucune politique ou procédure approuvée par le secrétaire à la Défense n'a été prise ou aurait pu être interprétée comme une politique de mauvais traitements ou justifiant les mauvais traitements". ** La Cour suprême des Etats-Unis, plus haute juridiction du pays, a aboli mardi 1er mars 2005, avec 5 voix pour et 4 contre, la peine de mort pour les criminels âgés de moins de 18 ans. L'abolition de la peine de mort pour les mineurs était à l'étude depuis le 13 octobre 2004. Elle a jugé que les exécutions de criminels de moins de 18 ans étaient contraires à la Constitution car elles violaient le Huitième amendement qui interdit les châtiments cruels ou inhabituels. Cette décision annule les condamnations à mort prononcées à l'encontre de 72 mineurs au moment des faits et empêche les Etats de requérir à l'avenir la peine capitale pour les mineurs de 16 et 17 ans au moment de leur crime. Ce jugement confirme une décision précédente de la Cour Suprême du Missouri interdisant l'exécution de personnes ayant commis des crimes alors qu'ils étaient mineurs. En 1988, la Cour Suprême avait interdit la peine de mort pour les adolescents de moins de 16 ans. La branche américaine d'Amnesty international a parlé d'une décision permettant de replacer les Etats-Unis "dans le rang des pays honorables ayant abandonné cette pratique archaïque". ** RELIGION : Plus de 40 cardinaux, évêques catholiques et rabbins venus du monde entier ont participé les 28 février et 1er mars 2005 à New York, au 2e Symposium judéo-catholique qui s'est tenu au Musée de l'héritage juif (Museum of Jewish Heritage). Le premier Symposium a été initié par le cardinal Jean-Marie Lustiger, Juif et catholique, alors archevêque de Paris, et le rabbin Israël Singer, président du Congrès Juif Mondial. "L'Alliance de l'Espoir est une nouvelle étape dans les relations judéo-catholiques" ; "Nous n'en sommes plus au rapprochement, mais au faire ensemble", soulignait le Père français Patrick Desbois, secrétaire du Comité épiscopal de France pour les relations avec le judaïsme, cheville ouvrière de ce symposium, déclarant à la radio privée RCF (Radios Chrétiennes en France): "Catholiques et Juifs étaient passés, depuis le Concile Vatican II, de la réconciliation au dialogue de spécialistes, et maintenant aux actions communes". Parmi les participants à ce symposium figurent le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, les cardinaux Godfried Danneels de Bruxelles ; Claudio Hummes du Brésil ; Theodor E. McCarrick de Washington ; ou encore Peter Kodwo Appiah Turkson du Ghana. Une délégation de 8 prélats français suit également les travaux, emmenés par le cardinal Jean-Marie Lustiger et Monseigneur Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et Bezas, président de la Conférence des évêques de France. Du côté juif, plus de 30 rabbins sont présents, dont le rabbin Yaaacov Bleich d'Ukraine et le rabbin Gilles Bernheim de France et plusieurs autres rabbins américains. NDLR. Le Père Patrick Desbois, dirige les recherches sur les fosses communes des victimes juives des "Einsatzgruppen" nazis en Ukraine pendant la dernière guerre sous l'égide d'une fondation judéo-catholique. Le communiqué du 2e Symposium judéo-catholique fait état du fait que "le CRIF vient d’éditer 3 conférences majeures du Cardinal Lustiger, du Cardinal Barbarin et du président de la Conférence des évêques de France, Mgr Ricard, concernant les juifs et l’antisémitisme".

Jeudi 3 mars 2005 : La Chambre des représentants a adopté mercredi un projet de loi visant à pouvoir priver de financement public américain les organisations humanitaires qui ne se seront pas dotées d'un code de conduite destiné à éviter l'exploitation sexuelle et autres abus.

Vendredi 4 mars 2005 : Conformément à la loi sur la prévention du terrorisme (Reform and Terrorism Prevention Act of 2004) signée le 17 décembre 2004 par le Président George W. Bush, l'Administration Américaine de la Sécurité dans les Transports (TSA, Transportation Security Administration) interdira à partir du 14 avril 2005 plusieurs types de briquets, dont le célèbre Zippo, à bord des avions et dans les zones sécurisées des aéroports. Ils étaient déjà interdits dans les bagages enregistrés, mais les passagers avaient jusqu'ici le droit d'en emporter 2 dans leurs bagages à main. La société Zippo, basée à Bradford, dans le nord-ouest de la Pennsylvanie, a annoncé que cette interdiction ferait baisser ses ventes de plus de 30 %. Zippo a vendu 14 millions de briquets en 2004, selon son PDG Greg Booth, qui a ajouté que "la nouvelle réglementation "pourrait vraiment nuire à notre activité" étant donné qu'aucun autre fabricant de briquet ne devrait être autant affecté par ces mesures. La société Zippo estime logique l'interdiction des briquets en cabine, mais elle est mécontente que ses briquets aient été classés dans la catégorie "dangereux" pour les bagages enregistrés. Les Zippo répondent à des normes de sécurité strictes, a conclu Greg Booth. Le Zippo devint également tristement célèbre en 1965, lorsqu'un reportage de Morley Safer (CBS) intitulé "The Burning of the Village of Cam Ne" montrera des soldats américains mettant le feu à un village vietnamien avec leurs briquets Zippo. Cette image qui brisa la censure et la propagande militaire fit basculer l'opinion américaine sur la guerre menée par Washington contre le communisme.

Samedi 5 mars 2005 : ONU : Lors d'une séance du Conseil de sécurité de l'ONU, qui se tient à New York, le Président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Dimitri Rupel, ministre des Affaires étrangères de la Slovénie, a proposé vendredi au Conseil de sécurité ses services en matière de prévention des conflits dans le cadre de la coopération régionale avec l'ONU malgré que l'OSCE "traverse une période de transition et souffre encore de dissensions qui peuvent rappeler celles de la guerre froide".

Mardi 8 mars 2005 : Harry Stonecipher, PdG de Boeing constructeur aéronautique, en poste depuis décembre 2003, a été contraint à la démission lundi par le conseil d'administration en raison d'une liaison qu'il entretenait avec une salariée du groupe qui, selon la compagnie, "était de nature à diminuer son aptitude à diriger la société". Harry Stonecipher avait été un "ardent défenseur de l'éthique" au sein de Boeing, mettant en place un code de conduite drastique que devaient signer chaque année tous les collaborateurs du groupe. Boeing a nommé le directeur financier James A. Bell, 56 ans, au poste de PDG à titre provisoire. ** Le président George W. Bush a nommé lundi au poste d'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU, le secrétaire adjoint chargé des questions de désarmement, John Bolton qui succède ainsi à l'ancien sénateur John Danforth, 68 ans, pressenti pour remplacer Colin Powell à la tête du Département d'Etat, qui avait démissionné le 4 décembre 2004 et effective au 20 janvier 2005 pour "raisons personnelles". Il était en poste depuis 6 mois aux Nations Unies. Il avait succédé à John Negroponte, nommé ambassadeur en Irak. ** Plus de 6 000 personnes ont été évacuées lundi près de l'ancienne cité olympique de Salt Lake City après la fuite d'un produit toxique chimique qui s'est échappé du wagon d'un train de marchandises. L'alerte a duré 5 heures. Les autorités n'ont pas précisé la nature du produit. ONU : Le Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan entame une tournée en Espagne où il sera reçu mercredi 9 mars 2005 par le Premier Ministre espagnol, José Luis Zapatero. A Madrid, lors du Sommet international sur la démocratie, le terrorisme et la sécurité, qui se tient du 8 au 11 mars 2005, il prononcera un discours clé sur la lutte contre le terrorisme. Ce sommet est organisé par le Club de Madrid et parrainé par le Roi d'Espagne, Juan Carlos. Vendredi 11, il participera aux cérémonies du premier anniversaire des attentats de Madrid. Le Secrétaire général se rendra ensuite à Ramallah, en Cisjordanie, où il rencontrera lundi 14 mars 2005 le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre Ahmad Qoreï. Au cours de sa visite dans les Territoires palestiniens occupés, il rencontrera des membres du Bureau de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA). Mardi 15 mars, le Secrétaire général entamera une visite à Jérusalem où il rencontrera notamment le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le Vice Premier ministre Shimon Peres. Le même jour, il participera à l'inauguration à Jérusalem d'un nouveau musée retraçant l'histoire de l'Holocauste. ONU : Le Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan entame une tournée en Espagne où il sera reçu mercredi 9 mars 2005 par le Premier Ministre espagnol, José Luis Zapatero. A Madrid, lors du Sommet international sur la démocratie, le terrorisme et la sécurité, qui se tient du 8 au 11 mars 2005, il prononcera un discours clé sur la lutte contre le terrorisme. Ce sommet est organisé par le Club de Madrid et parrainé par le Roi d'Espagne, Juan Carlos. Vendredi 11, il participera aux cérémonies du premier anniversaire des attentats de Madrid. Le Secrétaire général se rendra ensuite à Ramallah, en Cisjordanie, où il rencontrera lundi 14 mars 2005 le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre Ahmad Qoreï. Au cours de sa visite dans les Territoires palestiniens occupés, il rencontrera des membres du Bureau de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA). Mardi 15 mars, le Secrétaire général entamera une visite à Jérusalem où il rencontrera notamment le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le Vice Premier ministre Shimon Peres. Le même jour, il participera à l'inauguration à Jérusalem d'un nouveau musée retraçant l'histoire de l'Holocauste.

Mercredi 9 mars 2005 : L'Université de Cornell a annoncé lundi que "Le lauréat du Prix Nobel (NDLR. 1967 de Physique pour ses travaux sur l'énergie produite par le soleil et d'autres astres), Hans Albrecht Bethe, "géant de la physique et conscience de la science", professeur émerite de physique à l'université de Cornell, est mort dans sa maison d'Ithaca" (New York), à l'âge de 98 ans. Né en 1906 à Strasbourg, dans le nord-est de la France, à l'époque ville allemande, d'un père protestant et d'une mère juive, il fuit le nazisme et se réfugie aux Etats-Unis en 1935, où il a été nommé assistant à l'université de Cornell, après avoir émigré en 1933 vers l'Angleterre. Ses travaux sur les réactions nucléaires lui ont permis de participer au projet Manhattan à Los Alamos (LANL, Los Alamos National Laboratory) Centre de recherche situé au Nouveau-Mexique (sud) et dédié uniquement au développement de nouvelles armes de destruction massive. C'est là que fut mise au point la première bombe atomique sous la direction de Robert J. Oppenheimer, responsable du projet Manhattan, qui a coûté au total 2 milliards de dollars. Han Albrecht Bethe s'est très vite prononcé contre l'utilisation de la puissance nucléaire à des fins guerrières et n'a cessé ensuite de dénoncer la guerre froide entre les 2 blocs soviétique et américain. Il a publié quelque 300 travaux dont beaucoup sont restés classés secrets. ONU : Après 4 ans d'âpres négociations, et sur recommandation de sa Sixième Commission, chargée des questions juridiques, l'Assemblée générale de l'ONU a approuvé, mardi, par 84 voix pour, 34 contre et 37 abstentions, la Déclaration des Nations Unies sur le clonage des êtres humains (format pdf). Cette déclaration, non contraignante juridiquement, invite les Etats Membres à prendre des mesures pour "protéger comme il convient la vie humaine" et à interdire les formes de clonage humain "incompatibles avec la dignité humaine". Les Etats Membres sont également invités" à adopter les mesures voulues pour écarter le risque de l'exploitation des femmes dans l'application des sciences de la vie et à adopter et à appliquer sans délai une législation nationale donnant effet aux dispositions de la Déclaration, sur la base du texte déjà adopté par la Sixième Commission".

Vendredi 11 mars 2005 : La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a annoncé jeudi que les Etats-Unis se retiraient du protocole optionnel de la Convention de Vienne du 24 avril 1963 sur les relations consulaires permettant l'intervention de la Cour Internationale de Justice (CIJ) dans le cas de détenus étrangers aux Etats-Unis arguant que "son pays s'était retiré du protocole donnant juridiction à la CIJ aux Etats-Unis car il y a un problème de compétences entre les pouvoirs judiciaires fédéraux et des Etats américains". Ce protocole optionnel autorise les pays étrangers à saisir la CIJ lorsqu'on refuse à des suspects incarcérés à l'étranger le droit de voir un diplomate de leur pays. Condoleezza Rice a affirmé que les Etats-Unis continueraient de respecter la Convention de Vienne qui prévoit le principe d'une assistance consulaire aux détenus, qu'elle a qualifiée "d'extrêmement importante". ** Selon des informations données jeudi par le quotidien "New York Times ", Washington serait prête à retirer le statut d'organisation terroriste au Hezbollah et reconnaîtrait ainsi le mouvement chiite libanais comme parti politique.

Samedi 12 mars 2005 : Un juge a été abattu et 3 fonctionnaires blessés au cours d'une fusillade à l'intérieur d'un tribunal d'Atlanta (Georgie, sud-est), au moment où un Noir américain de 34 ans, Brian Nichols, jugé pour viol, a saisi vendredi l'arme d'un policier avant de s'enfuir dans une voiture volée.

Lundi 14 mars 2005 : Selon le quotidien "The New York Times", les Etats-Unis ont l’intention de libérer ou d’extrader environ la moitié des 540 détenus soupçonnés de terrorisme dans la base de Guantanamo à Cuba. D'après le journal, c'est le Secrétaire d'Etat à la Défense, Donald Rumsfeld qui a pris cette décision. Les prisonniers proviennent de 40 pays. Beaucoup d’entre eux avaient été arrêtés fin 2001 en Afghanistan. Les conditions de détention sur la bas américaine de Guantanamo ont de nombreuses fois été dénoncées par les organisations de défense des droits de l’Homme. ** Un homme armé a ouvert le feu samedi au cours d'un office religieux dans un hôtel de Brookfield, en banlieue de Milwaukee (Wisconsin, nord des Etats-Unis), tuant 4 personnes et une dizaine de blessées pour la plupart dans un état critique avant de retourner l'arme contre lui. ONU : 10 ans après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue du 4 au 15 septembre 1995 à Beijing (Pékin en Chine), la 49e session de la Commission sur la condition de la femme qui a débuté le 28 février 2005 à New York, s'est achevée vendredi 11 par un appel aux gouvernements de prendre toutes les mesures appropriées pour éliminer la demande des femmes et des filles victimes de trafics pour toute forme d’exploitation. La Commission a aussi demandé aux gouvernements de prendre les mesures voulues pour s’attaquer aux causes profondes du trafic, notamment la pauvreté et l’inégalité des sexes, ainsi qu’aux facteurs externes, les mariages et le travail forcés, notamment en renforçant leur législation et de punir les coupables, sur le plan pénal et sur le plan civil. La résolution adoptée sans vote leur demande également d’ériger en crime la traite des personnes, en particulier des femmes et des filles, sous toutes ses formes et de condamner et sanctionner les trafiquants et leurs intermédiaires, tout en assurant protection et assistance aux victimes de la traite, dans le plein respect de leurs droits fondamentaux. Certains pays ont regretté à l’instar des Pays-Bas et du Royaume-Uni, que ce texte n’inclut toutes les formes d’exploitation, conformément au Protocole de Palerme contre la traite des personnes, comme le travail forcé, l’esclavage ou le commerce d’organes. La résolution sur "La situation des femmes et des filles en Afghanistan", adoptée sans vote telle qu’amendée oralement, demande notamment au Gouvernement afghan de faire en sorte que les femmes puissent s’inscrire sur les listes électorales, en assurant notamment leur sécurité, se porter candidates et voter lors des prochaines élections à l’Assemblée nationale, qui se tiendront en 2005. Il est également demandé au Gouvernement afghan de sensibiliser davantage la population à la nécessité de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes, y compris la violence familiale et la violence sexuelle. La situation des Palestiniennes a continué de mobiliser l’attention de la Commission qui a approuvé une série de recommandations, par 38 voix pour, une voix contre (Etats-Unis) et deux abstentions (Islande et Canada), qu’elle présentera au Conseil économique et social pour adoption finale. Ces recommandations demandent notamment aux parties en cause, ainsi qu’à la communauté internationale, de déployer tous les efforts voulus pour assurer la pleine reprise du processus de paix sur la base des éléments convenus et du terrain d’entente déjà trouvé, et préconisent des mesures visant à améliorer de façon tangible la difficile situation sur le terrain et les conditions de vie des Palestiniennes et de leur famille. La commission de la condition de la femme des Nations unies a également adopté une résolution sur l'égalité économique entre les sexes présentée par les Etats-Unis mais à laquelle Washington s'est finalement opposé en raison d'un amendement sur les "droits en matière de reproduction". Ce texte a tout de même été adopté, enrichi d'une formulation proposée par l'Afrique du Sud soulignant que "la méconnaissance des droits des femmes en matière de reproduction altère gravement leurs perspectives dans leurs vies privée et publique".

Mercredi 16 mars 2005 : Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, Comitee to Protect Journalists) a publié lundi son rapport annuel intitulé "Attacks on the Press in 2004" selon lequel 56 journalistes ont été tués dans l'exercice de leur métier en 2004, dont "36 délibérement assassinés". ** Arrivée samedi à Houston (Texas) pour une visite de 3 jours, la vice-présidente de Taïwan, Lu Hsiu-lien, a déclaré que la loi "antisécession" (NDLR. ratifiée lundi par l'Assemblée Nationale chinoise) "ne présente pas seulement un problème pour l’île, mais aussi pour l’ensemble du monde. Et en premier lieu, pour les Etats-Unis qui sont liés eux aussi par une loi, le Taiwan Relations Act ou TRA, une loi qui sert de clé de voûte aux relations américano-taiwanaises en l’absence de liens diplomatiques. Le TRA est entré en vigueur le 10 avril 1979, après la reconnaissance par Washington du régime de Pékin et la rupture des relations diplomatiques avec Taipei, sous l’administration de Jimmy Carter. Le TRA définit le cadre des relations semi-officielles qui lient désormais les Etats-Unis à Taiwan. Il autorise en outre Washington à vendre à l’île les armements nécessaires à sa défense et à lui fournir une assistance militaire matérielle en cas d’agression, les engageant à trouver une résolution pacifique au conflit entre les 2 rives".

Jeudi 17 mars 2005 : Un rapport d'une commission d'enquête du Sénat rendu public mardi soir à Washington a révélé que 9 banques américaines, dont Citigroup - plus grande institution financière du pays -, Riggs et Bank of America, dont certaines travaillaient avec le général Pinochet ou ses proches depuis près de 25 ans, ont autorisé l'ancien dictateur Augusto Pinochet (1973-1990) à ouvrir des comptes offshore ou sous de faux noms dissimulant ainsi près de 13 millions de dollars. D'après le rapport de la commission sénatoriale, la "Bank of America" a ouvert 9 comptes à l'une des filles d'Augusto Pinochet, comptes qui ont été "clos l'an dernier" (2004) selon un communiqué. D'autres banques sont citées par le rapport du Sénat : Banco de Chile, Espirito Santo Bank, Ocean Bank et Pina Bank (Floride), Banco Atlantico et Coutts & Co. International, aujourd'hui propriété de la banque espagnole Banco Santander. ** Dans son édition de mercredi, le quotidien "The New York Times" a révélé que, selon des sources militaires "non identifiées", des enquêteurs ont recensé "26 décès suspects de détenus pouvant être considérés comme des homicides" en Afghanistan et en Irak. Sur les 26 cas cités par "The New York Times", 18 concernent des enquêtes internes de l'armée de terre et de la marine ayant conclu à la nécessité d'engager des poursuites pour homicide présumé et 8 autres font toujours l'objet d'investigations. La CIA est impliquée dans 4 affaires précise le quotidien ajoutant qu'un seul cas concerne la prison irakienne d'Abou Ghraib en Irak. Selon des chiffres, compilés à partir de rapports d'enquête de l'armée et de la marine américaine, ainsi que de la CIA et du département de la Justice, transmis à l'agence de presse Associated Press, 108 détenus sont morts dans les prisons américaines d'Afghanistan et d'Irak, dont 26 des suites possibles de mauvais traitements, et 20 d'"homicides justifiables". Pour Anthony Romero, directeur exécutif de l'ACLU (American Civil Liberties) Union des libertés civiles américaines, cette "position est inacceptable" ajoutant : "Il est incroyable que, malgré les enquêtes de l'armée elle-même, qui relèvent des cas de morts et de mauvais traitements dans les zones de détentions américaines, le gouvernement continue à prétendre que ce qui se passe est uniquement l'oeuvre de quelques soldats voyous". ** La secrétaire d’Etat Condoleeza Rice a débuté mercredi par l'Inde une tournée en Asie qui l'emmenera au Pakistan, au Japon, en Corée du Sud et en Chine. En Inde, elle a annoncé que les Etats-Unis sont prêts à coopérer avec New Delhi dans le domaine du nucléaire civil avant de se rendre au Pakistan.

Mardi 22 mars 2005 : Alors que s'ouvrait lundi au Parlement européen de Strasbourg (France) une réunion sur la Tchétchénie organisée par le Conseil de l'Europe en présence du président tchétchène, Alu Alkhanov, l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR), basée à New York, a publié un rapport intitulé "Pire qu'une guerre : les disparitions en Tchétchénie, un crime contre l'humanité" (format pdf) qui dénonce "les disparitions massives en Tchétchénie, où cette pratique peut désormais être assimilée à un crime contre l'humanité". Human Rights Watch accuse Moscou et demande à l'Union européenne de ne pas "fermer les yeux". Pour HWR, "la disparition est une exaction caractéristique de ces 6 années de conflit en Tchétchénie. La Commission des droits de l’homme doit adopter une résolution ferme afin de faire comprendre à la Russie que cette pratique persistante de "disparitions" aura des conséquences. Les groupes locaux de défense des droits humains estiment que depuis le début du conflit en 1999, de 3 000 à 5 000 personnes ont "disparu". Les statistiques du gouvernement russe donnent le chiffre de 2 090 personnes. Toutes sont des civils ou des personnes désarmées au moment de leur arrestation. Les autorités russes déclinent toute responsabilité quant au sort qui leur a été réservé ou au lieu où elles se trouvent. Selon Human Rights Watch, la vaste majorité des "disparitions" sont perpétrées par des agents du gouvernement - soit par des forces fédérales russes, soit, de plus en plus souvent, par des forces de sécurité tchétchènes qui dépendent en fait des autorités russes. Au cours des 5 dernières années, les services de police ont ouvert plus de 1 800 enquêtes criminelles dans le cadre de "disparitions". Aucun cas n’a abouti à une condamnation. Selon le rapport de HWR, "le conflit en Tchétchénie, aujourd’hui entré dans sa sixième année, est à l’origine de souffrances indicibles pour des centaines de milliers de civils qui ont été victimes d’exactions perpétrées tant par les forces russes que par les rebelles tchétchènes. Ces derniers ont commis des actes de terrorisme innommables en Tchétchénie et dans d’autres parties de la Russie. De leur côté, outre les disparitions forcées, les forces fédérales russes, associées aux forces tchétchènes favorables à Moscou, ont perpétré de nombreux autres crimes contre les civils, notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des détentions arbitraires et des pillages. L’écrasante majorité de ces crimes n’ont pas fait l’objet d’une enquête et restent impunis. En 2000 et 2001, la Commission des droits de l’homme de l’ONU a adopté des résolutions appelant le gouvernement russe à mettre un terme aux exactions, à instaurer un processus efficace pour que les responsables répondent de leurs actes et à inviter les mécanismes de supervision de l’ONU à se rendre dans la région". Selon Human Rights Watch, la Russie a "bravé les résolutions et n’a pas respecté la majorité des recommandations". ONU : Dans son rapport intitulé "Dans une liberté plus grande : vers le développement, la sécurité et les droits de l'homme pour tous", le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a présenté une réforme profonde des institutions des Nations Unies et proposé notamment la création d'un Conseil des droits de l'homme au même rang que le Conseil de sécurité, dont les nouveaux membres devront démontrer leur engagement envers le développement économique.

Mercredi 23 mars 2005 : Un adolescent armé a ouvert le feu dans un lycée d'une réserve indienne près de la petite ville de Red Lake, dans l'état du Minnesota dans le nord du pays, avant de retourner l'arme contre lui, faisant 9 morts dont 7 dans le lycée et 18 blessés. Il s'agit du pire carnage dans une école américaine depuis celui de Columbine dans la ville de Littleton (Colorado, ouest) le 29 avril 1999 où 2 adolescents de 17 et 18 ans avaient tué 12 lycéens et un enseignant avant de se suicider. Cette nouvelle affaire a fait resurgir le débat sur les armes à feu. ** Le sous-secrétaire américain au Trésor chargé des affaires internationales, John Taylor, a annoncé mardi qu'il quittera ses fonctions le 22 avril 2005. Dans une lettre au président il a expliqué qu'il avait l'intention de ne servir que pendant le premier mandat de George W. Bush.

Jeudi 24 mars 2005 : Le porte-parole adjoint du département d'Etat Adam Ereli a exhorté mardi Israël à mettre fin à ses "activités de colonisation" estimant qu'il s'agit d'un "élément vital, essentiel de la Feuille de route qui va de pair avec les engagements des Palestiniens" ajoutant que le développement de la colonisation va à l'encontre de la Feuille de Route. Israël avait annoncé lundi qu'il allait continuer à construire des logements dans les 3 principales colonies israéliennes de Cisjordanie, Maalé Adoumim (à l'est de Jérusalem), Goush Etzion (au sud de Jérusalem) et Ariel (nord de la Cisjordanie). Voir notre édition du 22 mars 2005 (Israël) ** Lors d'une intervention à l'université de Georgetown à Washington, Imad Moustapha, ambassadeur de Syrie aux Etats-Unis, a affirmé que "son gouvernement ne savait pas quand il retirera ses troupes du Liban, mais il a laissé entendre que cela se passerait dans moins de 2 mois" et que "le calendrier de retrait serait fixé lors d'une réunion entre des responsables de l'armée syrienne et libanaise la semaine prochaine". ** Une explosion s'est produite mercredi dans une grande usine pétrochimique de British Petroleum (BP) à Texas City, à 55 km au sud-est d'Houston, faisant une vingtaine de blessés. Cet immense complexe industriel s'étend sur 480 hectares. Environ 435 000 barils de pétrole brut y sont produits chaque jour, soit 3 % de l'essence consommée aux Etats-Unis. Environ 2 000 personnes y travaillent.

Samedi 26 mars 2005 : Un haut responsable américain a révélé, sous couvert d'anonymat, que "l'assistance militaire existante (des Etats-Unis) va être augmentée en ajoutant la vente de F-16 Fighting Falcon (NDLR. Avions de combat) au Pakistan, et nous allons le notifier au Congrès" vendredi, ajoutant "même si les quantités en question sont relativement faibles, il n'y a pas de limite fixée sur ce que les Etats-Unis vont vendre au Pakistan". Cette vente a été faite malgré les objections posées par l'Inde, pays voisin du Pakistan. Le Premier ministre indien, Manmohan Singh , a fait part de "sa grande déception au sujet de cette décision", soulignant qu'elle pourrait avoir "des conséquences négatives sur la sécurité de l'Inde". Les chasseurs-bombardiers F-16, fabriqués par Lockheed-Martin, sont l'un des avions de combat les plus vendus au monde, avec plus de 4 000 exemplaires en exercice dans une vingtaine de pays. Lancé en 1974, cet avion compose 60 % de la force de feu de l'armée de l'air américaine.

Mardi 29 mars 2005 : ONU : Célébration lundi à New York de la 20ème Journée de solidarité avec les membres du personnel arrêtés, détenus, enlevés ou portés disparus alors qu'ils s'acquittaient de leur mission au service de l'Organisation des Nations Unies. Cette journée est traditionnellement célébrée le 25 mars de chaque année. Elle marque l’anniversaire de l’enlèvement d’Alec Collett en 1985 par des hommes armés près de l’aéroport de Beyrouth au Liban alors qu’il était en mission pour l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Le sort de ce journaliste britannique qui avait aussi été Directeur du Centre d’information des Nations Unies à Accra au Ghana n’a toujours pas été élucidé. Au cours de l’année 2004, 8 fonctionnaires des Nations Unies ont été pris en otage en Afghanistan, en République démocratique du Congo RDC, en Somalie et au Soudan. Le rapport du Secrétaire général sur la sécurité du personnel humanitaire publié en septembre 2004 fait état de 26 arrestations, détentions ou disparitions.

Mercredi 30 mars 2005 : ONU : Le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a exclu mardi toute démission après la publication d'un second rapport intermédiaire de la commission d'enquête sur la gestion du programme "Pétrole contre nourriture" dirigée par l'ancien président de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker. Le rapport accuse le fils du secrétaire général des Nations unies, Kojo, et la COTECNA d'avoir tenté de dissimuler leur relation après l'obtention du contrat. La Cotecna avait été chargée en 1998 par l'ONU d'inspecter les importations de biens en Irak dans le cadre du programme "Pétrole contre nourriture". Ce programme avait été mis en place pour permettre de 1996 à 2003 au régime de Bagdad, alors sous embargo, de vendre du pétrole pour acheter des biens de première nécessité pour sa population. Le rapport indique clairement "qu'il n'y a pas de preuves que la sélection de Cotecna, en 1998, ait fait l'objet de toute influence volontaire ou impropre de la part du Secrétaire général dans le processus de sélection ou d'appel d'offres". Voir notre édition du 9 décembre 2005 (ONU)

Jeudi 31 mars 2005 : Dans une lettre adressée au président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Richard Lugar, 59 ambassadeurs américains, pour la plupart à la retraite, ont demandé de s'opposer à la nomination de John Bolton comme ambassadeur à l'ONU, indiquant que "l'actuel sous-secrétaire d'Etat chargé du désarmement John Bolton a l'expérience professionnelle correspondant à ce poste, mais ses activités et prises de position passées mènent à la conclusion qu'il n'est pas l'homme qu'il faut, à un moment où l'ONU entre dans une phase essentielle de modernisation". John Bolton est considéré comme un "faucon" de l'administration Bush, et sa nomination a été vivement dénoncée par l'opposition démocrate. La lettre précise : "Que John Bolton tienne à affirmer que l'ONU n'est précieuse que quand elle sert directement les intérêts américains, et que le Conseil de sécurité le plus efficace serait celui dont les Etats-Unis seraient le seul membre permanent, ne l'aidera pas à négocier avec les représentants de 96 % de l'Humanité". Et de conclure : "John Bolton a un bilan exceptionnel en matière d'opposition aux efforts visant à renforcer la sécurité américaine par le contrôle des armements", pour avoir retiré les Etats-Unis de traités ou de négociations de désarmement, en particulier le traité ABM sur les missiles. John Bolton doit être entendu le 7 avril 2005 par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, en vue de la confirmation de sa nomination. Voir notre édition du 8 mars 2005 (Etats-Unis)



 

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