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FIL-INFO-FRANCE ©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, MERCREDI 21 AVRIL 2004



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Fil info France - Mercredi 21 avril 2004


En vertu d'un arrêté ministériel d'expulsion signé le 26 février 2004 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, Abdelkader Bouziane, 52 ans, polygame, père de 16 enfants, imam salafiste de la banlieue de Lyon, a été interpellé par la police mardi à 16 heures 30 et placé au centre de rétention de l'aéroport lyonnais St Exupéry en vue de son expulsion vers l'Algérie. Mahmoud Hebia, avocat de l'imam, a engagé une double procédure de référé suspensif et de référé liberté contre la décision de l'expulser vers l'Algérie, pays où l'état d'urgence est instauré depuis 1992. Il est accusé "d'atteinte à l'ordre public, du fait de son activité doctrinale salafiste" et de "propos contraires aux droits de l'Homme", "une mesure d'ordre public destinée à protéger la collectivité nationale", souligne le nouveau ministre de l'intérieur, Dominique de Villepin. Lors d'une interview contestée par l'association Es Salem, qui gère la mosquée dite de l'Urssaff, parue dans un magazine lyonnais, Lyon Mag, (condamné pour diffamation dans l'affaire Tariq Ramadan), il avait déclaré que le voile "est obligatoire", que la femme ne peut travailler avec des hommes "parce qu'elle pourrait être tentée par l'adultère". Il défend la polygamie et estime qu'un homme peut battre sa femme comme prévu dans le Coran "dans certaines conditions et notamment si la femme trompe son mari". Il déclare aussi souhaiter "l'instauration d'une République islamique en France (...) et que le monde entier devienne musulman, oui car les gens seraient plus heureux en se rapprochant d'Allah". Le ministre de la justice Dominique Perben s'est déclaré "scandalisé et choqué" par les propos de l'imam. Il a demandé mardi au parquet de Lyon d'ouvrir une enquête préliminaire précisant "qu'il appartient à la Justice de dire qu'on ne peut pas tenir de tels propos". Le parquet de Lyon (ministère public) interrogé par l'AFP a estimé qu'il n'existait pas, dans l'interview suscitant la polémique, de motifs justifiant des poursuites judiciaires, contrairement à ce qu'affirme le député-maire communiste de Vénissieux (Rhône), André Gerin, membre de la communauté juive, "indigné" par ces propos, ajoutant : "Il est temps de ne plus accepter des imams venus de l'étranger comme l'Algérie, le Maroc ou l'Arabie Saoudite", demandant également au gouvernement de rompre ses relations diplomatiques avec l'Arabie Saoudite, "soupçonnée de favoriser le prosélytisme radical, de diffuser des pamphlets antisémites, d'être une énorme tirelire pour le terrorisme". Le porte parole du Parti socialiste, Julien Dray, s'est également "'indigné" dans un communiqué, des propos de l'imam de Vénissieux en demandant que "les résultats de l'enquête préliminaire qui a été ouverte soient connus le plus rapidement possible". Le Haut conseil à l'intégration (HCI) a déclaré que les propos attribués à cet imam n'étaient "pas tolérables" et a rappelé qu'"aucun motif, même religieux, ne justifie qu'on porte atteinte à l'intégrité et la dignité de la femme". Enfin, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, s'est déclaré "excédé" par "la chasse médiatique aux imams mal embouchés, frustes et ignorants, qui alimente une islamophobie insupportable". L'affaire Abdelkader Bouziane fait la une de la presse juive en France comme en Israël de "Proche-Orient.info", site de référence de la communauté juive de France, selon l'AFP au Jérusalem Post en date du 20 avril 2004. Ndlr. Abdelkader Bouziane est l'homonyme d'Abdelkader Bouziane (16 ans) abattu d'une balle dans la nuque le 17 décembre 1997 sur la route de Fontainebleau à Dammarie-lès-Lys en Seine-et-Marne par un policer français, Laurent Lechiffre. Plus de détails sur le meurtre inpuni d'Abdelkader Bouziane.



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