FRANCE, FIL-INFO-FRANCE ©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, MERCREDI 20 OCTOBRE 2004



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Fil info France - Mercredi 20 octobre 2004


 
Mme Claudie Haigneré, ministre déléguée aux Affaires européennes et secrétaire générale pour la coopération franco-allemande, remettra à des représentants du gouvernement fédéral des archives allemandes, saisies par la France à la suite de la Seconde guerre mondiale, et récemment identifiées à l'occasion de travaux de classement par la direction des Archives du ministère français des Affaires étrangères. Il s'agit de la première restitution significative d'archives allemandes par la France depuis la réunification de l'Allemagne. Ces quelque 25 mètres linéaires d'archives sont des documents des années 1920 et 1940-1944, notamment des dossiers d'importance historique du ministère allemand des Affaires étrangères et de l'ambassade d'Allemagne à Paris, de 1940 à 1944. Ces fonds d'archives seront confiés aux Archives fédérales qui les restitueront aux différents propriétaires ou héritiers. La remise d'archives de l'occupation française de l'Allemagne et de la Seconde guerre mondiale met à nouveau en évidence l'étroite coopération entre nos 2 pays, y compris en matière de devoir de mémoire et de restitution de biens culturels. Depuis la réunification de l'Allemagne en 1990, les 2 pays ont décidé et mené à bien de nombreuses actions communes dans ce domaine, la plus récente étant la restitution à la France par l'Allemagne de fragments de cloîtres du Moyen Age, intervenue en 2003.

2 collégiennes française et musulmane, Khouloude, 13 ans, et Dounia, 12 ans, scolarisées en 5ème au collège Jean Macé de Mulhouse, ont été exclues "définitivement" par le conseil de discipline présidée par Michelle Feder-Cunin, principale. Aujourd'hui mercredi, 2 autres jeunes filles pourraient être exclues à leur tour de 2 lycées mulhousiens où des conseils de discipline ont également été convoqués pour les mêmes motifs. Au total, 17 jeunes filles musulmanes "refusent de se plier" aux "exigences" de "la loi du 15 mars 2004 sur la laïcité" (NDLR. Insérée dans le code de l'Education) dans l'académie de Strasbourg, présidée par le Recteur Gérald Chaix : 13 à Strasbourg et 4 à Mulhouse, Khouloude et Dounia incluses.

Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, a défendu à l'
Assemblée nationale le budget de l'Etat et maintenu son objectif de 2,5 % de croissance du PIB en 2005, "conscient des tensions que fait peser sur nos hypothèses la hausse des prix du pétrole" et des critiques du Fond Monétaire International FMI. Confirmant les principales hypothèses macroéconomiques de ce projet : une croissance du PIB de 2,5 % - supérieure de 0,3 point aux prévisions pour la zone euro (2,2 %) - une inflation de 1,8 %, une progression du pouvoir d'achat des ménages de 2,2 %, Nicolas Sarkozy a assuré que cette croissance permettrait "de créer 190 000 emplois dans le secteur marchand." Le ministre d'Etat avait reçu dans la matinée l'ancien directeur général du FMI Michel Camdessus qui lui a remis un rapport sur les freins à la croissance en France "en état urgence financière". L'opposition a accusé ce budget de ne pas être "sincère". Face à la flambée du prix du pétrole, une réunion des spécialistes, des représentants du secteur pétrolier, de l'industrie automobile et du bâtiment pour examiner les moyens de faire des économies d'énergie, aura lieu le 29 octobre 2004 à Paris. Mais, Nicolas Sarkozy a déjà la tête ailleurs, puisqu'il doit quitter le MINEFI pour la présidence de l'UMP, parti (droite) du Président Jacques Chirac, au pouvoir.

PRESSE : Ramy (Raymond) Lakah, le nouveau propriétaire franco-egyptien du quotidien "France Soir" a rencontré pour la première fois mardi les salariés réunis au siège d'Aubervillers (Seine-Saint-Denis). Il a présenté ses projets : un "France Soir" national, un "France Soir" international (en anglais) et des magazines utilisant les fonds d'archives. Raymond Lakah, "Grand ami d'Israël" qui a assuré qu'il ne pratiquerait aucune "ingérence rédactionnelle" et aucune "interdiction de parler de quoi que ce soit" a choisi Jean-François Kahn, 66 ans, membre du Grand Orient de France, fondateur de "Marianne" et "L'Evénement du Jeudi", pour "conseiller" Valérie Lecasble, la nouvelle directrice de la rédaction qui n'arrivera pas avant novembre 2004. Ramy (Raymond) Lakah a dénoncé les portraits peu flatteurs parus dans la presse, notamment par Le "Canard Enchaîné" à paraître ce mercredi. Un déménagement de "France Soir" du site d'Aubervilliers, qualifié de "vieillerie", a été envisagé. Les nouveaux membres du conseil d'administration sont Françoise Sampermans, Jacques Soppelsa, et Tomas Sancton, responsable du projet "Newsweek". Enfin, André Bercoff qui dirigeait la rédaction s'occupera du projet "France Soir" international.

L'Union syndicale des Journalistes (USJ)-CFDT s'est auto-dissoute samedi, sur fond de "graves dérives de la CFDT en matière de démocratie interne", selon une motion adoptée à la majorité par les délégués lors d'une assemblée générale, et publiée lundi. Aucune structure de substitution n'a été créée à l'occasion de l'assemblée de samedi. Pour leur part, les élus journalistes et cadres CFDT de l'Agence-France-Presse AFP ont choisi de rejoindre le SNJ-CGT.
Plus d'info : Ces grands patrons qui tiennent les médias

CENSURE : Alain Ménargues qui a dû démissionner (lire notre édition du 19 octobre 2004) de ses fonctions de directeur général adjoint chargé de l'information et des antennes de Radio France Internationale (RFI), ne pourra pas poursuivre sa collaboration avec la radio, selon un communiqué daté de mardi de la radio d'Etat RFI. "Les déclarations d'Alain Ménargues publiées par le quotidien "Libération" dans son édition du 19 octobre 2004 nuisent à l'image de l'entreprise et jettent un trouble profond dans les rédactions", précise ce communiqué. "Le président de RFI (NDLR. Antoine Schwarz) estime que ses propos ne permettent pas d'envisager la poursuite de sa collaboration au sein de l'entreprise comme cela avait été évoqué après la démission d'Alain Ménargues, auteur du livre "Le Mur de Sharon", qui avait déclaré au quotidien "Libération" avoir été victime "d'une manip" conduite "par un noyau de juifs communautaires" qui ne supporteraient pas qu'Israël soit critiqué.

ANTISEMITISME : Chargé, en juin 2004, par le ministre de l'Intérieur Dominique Galouzeau de Villepin, d'enquêter sur la lutte contre l'antisémitisme et le racisme, Jean-Christophe Rufin (Maître de conférences à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris IEP et Président d'Action contre la faim) a présenté mardi son rapport. Le ministre a rappelé que la lutte contre l'antisémitisme était "un axe directeur de la politique de sécurité intérieure" et qu'il n'existait aucun "fatalisme". Il a ainsi annoncé une "décrue significative" des actions racistes et antisémites en France. Parmi les actions immédiates : une amélioration de l'outil statistique concernant les actes racistes et antisémites, l'installation d'un "référent" dans chaque direction départementale de la sécurité publique, ainsi qu'un contrôle accru des réseaux Internet. Le secrétaire général du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), Mouloud Aounit, a salué le rapport Rufin qui "prend en compte la complexité du problème du racisme et de l'antisémitisme, sans être dogmatique". A la Ligue des droits de l'Homme (LDH) on est plus réservé et son Président, Michel Tubiana, juge le rapport "intéressant". A l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) présidée par Yonathan Arfi, on se félicite de sa tonalité générale. L'UEJF déplore cependant la faiblesse des propositions en termes d'information et de sensibilisation du grand public. Elle lancera dès la semaine prochaine une campagne de sensibilisation contre l'antisémitisme, réalisée par l'agence Colorado, suivie dans quelques mois d'une campagne contre le racisme. Une campagne qui se voudra originale, tout en évitant les écueils de la victimisation et de la stigmatisation. "L'Equipe", "Le Parisien", "Le Monde", "Paris Match" et "20 Minutes" ont d'ores et déjà offert des espaces pour cette campagne. Enfin, au MRAP comme à la LDH, on a réagi plutôt négativement à ce que Jean-Christophe Rufin nomme, dans son rapport, l'"antisémitisme par procuration", manière de désigner l'"antisionisme radical". Cet antisionisme, explique-t-il, "enferme les Juifs dans un piège redoutable : il les désigne ici à la vindicte de ceux qui s'identifient aux victimes de l'Etat d'Israël". Le MRAP et la LDH ont désapprouvé l'idée lancée par le rapporteur de pénaliser les accusations de racisme portées contre Israël.

JUSTICE :
Le sénateur UMP de Polynésie française, (Paradis en plein chaos démocratique, territoire d'outre-mer situé à 17 000 km de la métropole, au milieu de l'océan Pacifique) Gaston Flosse, proche du président Jacques Chirac, a été mis en examen en octobre 2003 pour prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics selon des révélations tardives (à Paris). Selon la Ligue des Droits de l'Homme, "pendant 20 ans, qui ont été émaillés de diverses affaires politico-financières souvent enterrées par la Justice, Gaston Flosse a construit un système clientéliste qui a bénéficié de la complaisance de tous les gouvernements français successifs. L'actuel gouvernement a encore renforcé cette complicité au point de manifester explicitement son ostracisme à l'encontre du gouvernement d'Oscar Temaru." Ajoutant : "La Polynésie a besoin d'un retour à une réelle vie démocratique. Ceci passe par le respect de règles du jeu égales pour tous, la fin de pratiques clientélistes qui corrompent la vie politique et l'impartialité de l'Etat français. Sous peine d'entrer dans un processus lourd de dangers, il faut reconnaître au peuple de Polynésie le droit de déterminer, seul et loyalement, quelle politique il souhaite et quels dirigeants il veut." Le leader indépendantiste, Oscar Temaru, devenu président du gouvernement polynésien a été destitué dimanche 17 octobre 2004 après le vote d'une motion de censure (29 représentants sur 57). Il a dénoncé les "méthodes mafieuses" qui ont conduit à son éviction et accuse "l'Etat chiraquien" d'être derrière "tout cela", accusant également la ministre de l'Outre-Mer, Brigitte Girardin, d'être "arrivée à ses fins". Enfin, Oscar Temaru, obligé de démissionné mais pas de se taire, a accusé la justice française de n'avoir "rien fait" ces dernières années, malgré de "nombreux éléments" en sa possession, pour "mettre Gaston Flosse en prison". Et, Oscar Temaru de conclure dans le quotidien "Libération" : "Gaston Flosse doit rester président car il doit continuer de défendre ici les intérêts de ses amis" ; "s'il revient au pouvoir, l'audit sur les dépenses d'argent public que nous venons de mettre ne place ne pourra pas aboutir".



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