SOMMAIRE

ISRAEL,
FIL-INFO-ISRAEL ©, ARCHIVES, JANVIER 2003



Mercredi 1er janvier 2003 : L'organisation israélienne de défense des droits de l'homme dans les territoires palestiniens, B'Tselem, accuse l'armée israélienne d'utiliser des boucliers humains alors que cette pratique a été interdite par la Cour Suprême. B'Tselem rapporte un incident qui s'est produit le 3 décembre dernier à Hébron. L'armée israélienne, après avoir arrêté et battu 5 Palestiniens de 19 à 24 ans, a utilisé trois d'entre eux comme boucliers humains tirant par dessus leurs épaules contre des lanceurs de pierres palestiniens. L'organisation exige une enquête immédiate qui selon elle "ne représente que la partie visible de l'iceberg".

Jeudi 2 janvier 2003 :
La commission électorale a exclu de la course aux législatives du 28 janvier prochain, 1 autre parti arabe israélien. Azmi Bichara et son parti le Balad, dont il est l'unique candidat a été interdit de participation pour "incitation à la violence" et de "nier le caractère juif et démocratique de l'Etat d'Israël." Lundi déjà la commission avait interdit Ahmed Tibi pour son soutien aux"organisations terroristes palestiniennes". ** Le premier ministre Sharon a limogé mercredi sa vice-ministre des infrastructures nationales, Mme Noami Blumenthal, impliquée dans un scandale politique d'achat de voix au sein du Likkoud lors des primaires du 8 décembre dernier.

Vendredi 3 janvier 2003 : Lors d'une déclaration à la Radio militaire, jeudi, le président Moshe Katsav a affirmé qu'Israël "devrait recourir à une nouvelle stratégie pour régler la question du terrorisme palestinien" ajoutant que ni la "droite ni la gauche n'ont de solution". ** L'organisation de défense des droits de l'homme, B'Tselem, a par ailleurs dénoncé "les mises en détention administratives" de ces Palestiniens arrêtés et demande leur libération immédiate. Selon un rapport publié jeudi par l'organisation, 1007 Palestiniens sont placés en détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation ni procès, renouvelables tous les six mois et indéfiniment.

Samedi 4 janvier 2003 : Le tribunal de Tel Aviv a refusé jeudi la demande de mise en liberté sous caution de Marwan Barghouti, le chef du Fatah pour la Cisjordanie, jugé pour "meurtre et appartenance à une organisation terroriste". Hué par une foule d'Israéliens, qui le traitait d'assassin, il a été traîné hors de la salle d'audience menotté et sur le dos par les policiers israéliens après une bousculade et son refus de participer à la suite de l'audience.

Lundi 6 janvier 2003 : 2 attentats-suicide ont été commis dimanche soir à quelques minutes d'intervalle dans le centre de Tel Aviv près de l'ancienne gare routière faisant au moins 18 morts et une centaine de blessés. Cet attentat a été revendiqué par le Jihad Islamique. L'Autorité Nationale Palestinienne a immédiatement condamné cette action et annoncé qu'elle en poursuivra les commanditaires. Le président américain Bush a dénoncé "un acte brutal de terreur" ** Israël a procédé pour la première fois dimanche avec succès à des tests de 4 missiles anti-missiles Arrow dans le cas où l'Irak lancerait une offensive contre Israël après une intervention militaire américaine. ** Alors que ses deux fils vont être entendus par la police dans deux affaires distinctes de corruption, le premier ministre Ariel Sharon a critiqué le leader du Parti Travailliste, Amram Mitzna, qui est favorable à la reprise du processus de paix avec les Palestiniens, le partage de Jérusalem et le droit au retour de plus de 3 millions de réfugiés palestiniens.

Mardi 7 janvier 2003 : Le conseil national de sécurité réuni dimanche soir après l'attentat meurtrier de Tel Aviv a décidé "d'intensifier la lutte anti-terroriste" et de poursuivre les frappes ciblées contre les activistes palestiniens. Le conseil a par ailleurs rejeté la proposition faite par le ministre des affaires étrangères, Benyamin Netanyahou, de bannir Yasser Arafat et a interdit aux hauts responsables palestiniens de se rendre à Londres pour assister à une conférence sur le Proche-Orient la semaine prochaine à Londres pour discuter de la réforme des institutions palestiniennes. 3 universités palestiniennes ont été fermées.

Mercredi 8 janvier 2003 : Le conseil national de sécurité réuni dimanche soir après l'attentat meurtrier de Tel Aviv a décidé d'interdire à tous les responsables palestiniens et aux Palestiniens de moins de 35 ans de se rendre à l'étranger et de se déplacer en dehors de leur ville de Cisjordanie. Une réunion du Comité exécutif palestinien qui devait se tenir jeudi à Ramallah a dû être annulée. Seuls les ouvriers de plus de 35 ans et possèdant un permis de travail sont seuls autorisés à se rendre en Israël pour y travailler. ** armée israélienne a détruit mardi 7 maisons d'activistes présumés palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. Les organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé cette politique de destruction la considérant comme des "sanctions collectives". Les pêcheurs de la Bande de Gaza sont soumis à un blocus maritime. 3 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne dans la Bande de Gaza.

Jeudi 9 janvier 2003 : Un millier de Israéliens Juifs et Arabes ont manifesté mercredi devant la Cour Suprême pour protester contre l'interdiction prononcée contre 2 députés juifs arabes de se présenter aux élections législatives du 27 janvier prochain. Ils sont accusés de "soutenir les organisations terroristes palestiniennes". ** La campagne électorale pour les législatives du 27 janvier a commencé mercredi sur fond de scandale. A l'approche des élections, les fils du premier ministre Ariel Sharon sont entendus dans deux affaires distinctes de corruption : Omri Sharon (27è sur la liste du Likkoud) est accusé de corruption pendant la campagne électorale de 1999 ; Gilad Sharon aurait reçu des pots-de-vins de promoteurs immobiliers.

Vendredi 10 janvier 2003 : Alors que le premier ministre Ariel Sharon s'expliquait mercredi soir à la Radio Nationale sur son implication dans un scandale touchant le financement de sa campagne de 1999, la Commission électorale suspend l'interview et empêche qu'elle soit diffusée aux motifs qu'il s'agit d'une "atteinte au code électoral" et d'une "véritable propagande". M. Sharon est accusé d'avoir reçu en prêt 1,5 millions de dollars qui aurait servi à financer sa campagne. La cote de popularité de M. Sharon a baissé selon un sondage publié mercredi. 31 % des Israéliens estiment qu'il n'est plus digne d'être premier ministre. ** La Cour Suprême annule l'interdiction faite à deux députés juifs arabes de se présenter aux législatives du 27 janvier mais confirme l'interdiction faite au ministre de la défense Shaul Mofaz de se présenter sur la liste du Likkoud.

Lundi 13 janvier 2003 : Le mouvement Hamas a tiré dimanche 6 roquettes artisanales sur la ville de Stérot dans le sud du pays, ville où le premier ministre Sharon possède un ranch. Le Hamas a revendiqué l'attaque en ces termes : "Nous nous sommes vengés des attaques sionistes contre Beit Hanoun et Khan Younès".

Mercredi 15 janvier 2003 : Le président du Conseil Législatif Palestinien, Ahmed Khoraï, s'est vu interdire par le gouvernement israélien d'assister à une réunion du Conseil mardi à Ramallah. GRANDE BRETAGNE : Malgré l'interdiction faite aux responsables palestiniens de quitter les territoires autonomes palestiniens, la réunion visant à discuter de la réforme des institutions palestiniennes s'est quand même ouverte par vidéo conférence mardi à Londres en présence de Tony Blair qui a critiqué une nouvelle fois Israël sur l'interdiction de déplacement faite aux Palestiniens. Des représentants de la Russie, de l'Union européenne et des Etats-Unis participaient à cette réunion. Le ministre des collectivités locales, qui devait se rendre à Ramallah pour intervenir au cours de la réunion, a été interdit de quitter Jéricho par le gouvernement israélien. Il a demandé aux participants de la réunion de Londres de "dire devant le monde entier que c'est le gouvernement israélien qui bloque le processus de paix et la réforme des institutions palestiniennes."

Jeudi 16 janvier 2003 : Le chef du parti travailliste Amra Misna a déclaré mercredi qu'il ne participera en aucune façon à un gouvernement d'union nationale sous la présidence d'Ariel Sharon.

Samedi 18 janvier 2003 : Une première dans le pays : le ministre de la défense, Shaul Mofaz, a donné l'ordre à l'armée israélienne d'effectuer une perquisition dans une banque palestinienne à Jérusalem-est. L'information a été divulguée par la seconde chaîne privée de télévision.

Lundi 20 janvier 2003 : Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, n'a pu se rendre samedi au symposium sur les religions et la paix qui se tenait à Rome. Les services de sécurité israéliens l'ont empêché de prendre l'avion par des "mesures de sécurité injustifiées" et l'ont bloqué à l'aéroport de Tel Aviv. ** Dans une interview à l'hebdomadaire Newsweek, le premier ministre Sharon a déclaré : "Je suis prêt, s'ils prennent des mesures contre le terrorisme, à reconnaître un Etat palestinien complètement démilitarisé et sans frontières définitives, disposant seulement d'une police équipée d'armes légères. Israël contrôlera les frontières extérieures et aura le droit de survoler le territoire".

Jeudi 23 janvier 2003 : La police israélienne a mis la main mardi soir sur une voiture bourrée de 300 kg d'explosifs et de 4 bouteilles de gaz dans la localité arabe d'Oumm El-Fahm dans le nord du pays. Selon la police les 4 passagers de la voiture seraient des Palestiniens qui se seraient enfuis vers la Cisjordanie.

Lundi 27 janvier 2003 : SUISSE : Devant le 35ème Forum Economique et Social de Davos, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a prôné pour un réglement pacifique pour la crise en Irak tout en maintenant que "la guerre sera le seul moyen d'obliger Saddam Hussein à se débarrasser de ses armes de destruction massive". Sur la crise au Proche-Orient, Colin Powell a déclaré que la création d'un Etat palestinien "était possible en 2005" ajoutant que ce sera "un vrai Etat et non un Etat factice morcelé" ajoutant que "cela sera possible en 2005 seulement si les Palestiniens luttent plus activement contre le terrorisme" et appelant les Israéliens "à faire des efforts humanitaires vis-à-vis des Palestiniens et stopper les constructions juives en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza".

Mardi 28 janvier 2003 : Après une campagne "la plus terne, la plus ennuyeuse depuis la création de l'Etat d'Israël en 1949", selon les médias israéliens, 5 millions d'électeurs israéliens, sur une population de 6,6 millions, sont appelés aux urnes pour renouveler la Knesset, la 16ème depuis la création de l'Etat d'Israël. Le Likoud du premier ministre Ariel Sharon est donné grand vainqueur avec 65 sièges sur 120 d'après les derniers sondages alors que le parti travailliste d'Amra Mitzna serait le grand perdant avec 18 ou 19 sièges au profit du petit parti Shinui crédité de 15 à 16 sièges. Notons que Amra Mitzna a été le seul durant la campagne électorale à aborder les deux problèmes auxquels devraient faire face les Israéliens d'ici 2005 : la création d'un état palestinien et le démantèlement des colonies israéliennes de peuplement dans les territoires palestiniens.

Mercredi 29 janvier 2003 : ISRAEL : Le Likoud, parti d'Ariel Sharon, a remporté les élections législatives de mardi avec 36 sièges sur les 120 que compte la Knesset. Le Parti travailliste d'Amra Mitzna a lui obtenu 18 sièges. Amra Mitzna a refusé une nouvelle fois de faire partie d'un gouvernement d'union nationale conduit par Ariel Sharon. ** L'organisation israélienne de défense des droits de l'homme, B'TSelem, a dénoncé dans un rapport publié la semaine dernière les exactions commises par l'armée israélienne à l'encontre des Palestiniens. Crachats, insultes, coups sont le lot quotidien des Palestiniens arrêtés aux points de contrôle. Mais B'TSelem a mis en lumière un nouveau "jeu" proposé par les soldats aux Palestiniens arrêtés et sur la foi de nombreux témoignages de victimes. Un Palestinien arrêté est tout d'abord roué de coups. Puis le soldat lui propose un "petit jeu" : il doit tirer au sort un papier sur lequel est inscrit quelle humiliation ou quelle violence il deva subir. L'organisation israélienne a reconnu toutefois qu'elle ne peut donner le chiffre exact des victimes de cette "loterie". Bon nombre de victimes refusent de témoigner, soit par honte, soit par crainte que l'on ne les croit pas. Et même si un Palestinien arrive à porter plainte, l'affaire est immédiatement classée sans suite.

Jeudi 30 janvier 2003 : Le chef du Meretz, parti de gauche, Yossi Sarid, a démissionné mercredi à la suite de son échec aux législatives de mardi passant de 10 à 6 députés à la Knesset. ** Selon Leila Chahid, déléguée générale de la Palestine en France, la victoire d'Ariel Sharon est "un coup dur pour les partisans de la paix."

Vendredi 31 janvier 2003 : ISRAEL : Le premier ministre Ariel Sharon a débuté jeudi ses consultations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale.



 

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