SOMMAIRE

ISRAEL,
FIL-INFO-ISRAEL ©, ARCHIVES, SEPTEMBRE 2003



Lundi 1er septembre 2003 : En visite dimanche à Ashkelon, ville balnéaire israélienne située au nord de la Bande de Gaza qui est la cible, ces derniers jours, de tirs de roquettes palestiniens, pour la rentrée scolaire, le Premier ministre Ariel Sharon a déclaré : "Ashkelon ne deviendra pas une ville du front. L'Etat d'Israël et ses citoyens ont le droit de vivre en paix et en sécurité et il n'y aura aucun compromis sur ce point". Lors d'un entretien à la radio publique israélienne, le ministre de la Défense Shaul Mofaz a quant à lui annoncé que si les tirs de roquettes (artisanales) Qassam, en provenance de la Bande de Gaza continuaient, les forces israéliennes lanceront une opération terrestre de grande envergure sur ce territoire. ** Le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Javier Solana (ex-secrétaire général de l'OTAN de 1995 à 1999), est en visite en Israël où il a indiqué que "l'Union européenne continuera ses contacts avec Yasser Arafat" et rejette le boycott du président palestinien demandé par Israël. Le ministre des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, lui a demandé "de désigner la branche politique du Hamas comme organisation terroriste et de geler ses avoirs en Europe".

Mardi 2 septembre 2003 : Le Premier ministre Ariel Sharon a annulé une réunion qu'il devait avoir lundi soir avec le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Javier Solana pour des "raisons de santé". Ce dernier est reparti vers la Jordanie. Il est attendu mardi à Damas en Syrie. Rappelons que dimanche M. Solana avait rejeté la demande israélienne de boycott du président Arafat. ** Environ 5000 détenus palestiniens emprisonnés dans 6 prisons israéliennes ont entamé une grève de la faim de 24 heures pour protester contre les conditions de détention de deux prisonniers palestiniens placés en cellule d'isolement. ** La commission d'enquête chargée de faire la lumière sur la mort de 13 Arabes Israéliens lors de manifestations en octobre 2000 a rendu public son rapport de 800 pages qui "blâme sévèrement" la police israélienne qui avait ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants pro-palestiniens qui leur lançaient des pierres et met directement en cause le Premier ministre de l'époque, Ehud Barak sans toutefois prendre de sanctions à son encontre. Elle recommande par ailleurs que l'ancien ministre travailliste de la Sécurité intérieure, Shlomo Ben Ami, n'obtienne plus dans l'avenir un poste ayant un rapport avec les affaires de sécurité.

Mercredi 3 septembre 2003 : Le ministre de la Défense Shaul Mofaz a souhaité mardi l'expulsion du président palestinien "probablement avant fin 2003" ajoutant que "le président Arafat freine le processus de paix". Il a déclaré à la radio militaire : ''Israël a commis une erreur historique en n'ayant pas expulsé Yasser Arafat deux ans auparavant. Yasser Arafat n'a jamais désiré arriver à un accord avec nous''.

Lundi 8 septembre 2003 : Après la tentative avortée d'assassinat ciblé du Cheikh Ahmed Yassine et la volonté d'Ariel Sharon "de décapiter le Hamas", l'armée et la police ont été placées en état d'alerte maximum dans la crainte d'attentats. Les contrôles d'identité et les patrouilles ont été multipliés à l'entrée des grandes villes. Les territoires palestiniens ont été totalement bouclés. ** Le ministre des Affaires étrangères, Sylvan Shalom a demandé le bannissement du chef de l'Autorité Palestinienne, Yasser Arafat, l'accusant d'avoir "provoqué la chute de Mahmoud Abbas". Washington s'est dit "fermement" opposé à l'expulsion du président palestinien des territoires. Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a indiqué qu'il "ne soutiendrait pas une telle initiative qui aurait pour effet de "renforcer l'aura du dirigeant palestinien" tout en réaffirmant que "les Etats-Unis ne traiteraient pas avec lui".

Mercredi 10 septembre 2003 : Un kamikaze palestinien s'est fait exploser mardi en fin d'après-midi avec la bombe qu'il transportait près d'un arrêt de bus à proximité du camp de Tzrifin, une des plus importantes bases militaires d'Israël, au sud de Tel Aviv faisant 5 morts et une quinzaine de blessés. Un second attentat a été perpétré mardi soir à l'entrée d'un café à Jérusalem faisant 2 morts et une quarantaine de blessés selon un premier bilan. ** Dans un rapport publié lundi et intitulé "Survivre en état de siège : entraves à la liberté de mouvement et droit au travail, Amnesty International dénonce les répercussions de ces mesures (bouclages, barrages, postes de contrôle et couvre-feux) sur les populations palestiniennes. Ces restrictions imposées par l’armée israélienne aux Palestiniens rendent difficiles, dangereux et souvent impossibles les courts trajets entre les villes et les villages, ce qui a pour effet de condamner quelque 3,5 millions de Palestiniens à une forme d’assignation à résidence. (...) Le taux de chômage est monté en flèche pour atteindre plus de 50 % de la population active. 60 % de la population vit désormais au-dessous du seuil de pauvreté (fixé à 2,1 dollars par jour et par personne). La consommation alimentaire a baissé de 30 %  ; la malnutrition ainsi que d’autres maladies sont devenues courantes. (...) L'organisation précise que "en qualité de puissance occupante, Israël est tenu, aux termes du droit international, de garantir à la population des Territoires occupés la liberté de circulation, un niveau de vie décent et une vie aussi normale que possible. Les restrictions étendues imposées par Israël violent ces obligations et constituent, dans bien des cas, des sanctions collectives prohibées par le droit international. Lire l'article complet dans le dossier "Proche-Orient".

Jeudi 11 septembre 2003 : Après les deux attentats suicide qui ont frappé Israël, le Premier ministre israélien Ariel Sharon a écourté sa visite historique à New Delhi, en Inde, pour "étudier la force de sa riposte". Il a déclaré qu'il ne "pourra y avoir d'avancée dans le processus de paix sans un arrêt complet des hostilités".

Vendredi 12 septembre 2003 : Le Premier ministre Ariel Sharon, de retour d'Inde, a réuni jeudi soir son cabinet de sécurité pour mettre en place une riposte aux attentats suicide de kamikazes palestiniens perpétrés mardi. Un accord de principe a été conclu pour l'expulsion du président palestinien Yasser Arafat. Dans un communiqué, le cabinet a déclaré : "Les événements des derniers jours ont prouvé à nouveau que Yasser Arafat est un obstacle absolu à toute tentative de réconciliation entre Israéliens et Palestiniens. Israël s'emploiera à se débarrasser de cet obstacle d'une façon et d'un moment qui seront décidés par la suite". Washington s'est dit "résolument opposé" à cette mesure. L'invasion d'une partie de la Bande de Gaza est également envisagée. ** Le quotidien français "Le Monde" a publié dans son édition du 11 septembre l'article d'Avraham Burg, ancien président de la Knesset (1999-2003) et ancien président de l'Agence juive, déjà publié en hébreu par le "Yediot Aharonot" en Israël, et intitulé : "La révolution sioniste est morte".

Lundi 15 septembre 2003 : Le vice-premier ministre, et ministre du Commerce et de l'industrie, Ehud Omert, a déclaré dimanche : "Le cabinet a décidé en principe de se débarrasser d'Arafat, qui est un obstacle à la paix. Son expulsion est une option, et sa liquidation en est une autre" ajoutant : "Il est aussi possible de le confiner dans des conditions cellulaires en le privant de visites et de téléphone". Selon les médias, le chef du Shin Beth (service intérieur de sécurité), Avi Dichter, a préconisé de "liquider" le président de l'Autorité palestinienne, estimant qu'il serait "plus dangereux en exil qu'en résidence forcée dans son QG."

Mardi 16 septembre 2003 : Le Coordonnateur de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, lors d'un exposé sur la situation au Proche-Orient, a mis en garde lundi matin le Conseil de sécurité contre les risques d'un statu quo qui pourrait se terminer par un bain de sang et a exhorté la communauté internationale à relancer la "feuille de route" et à en accélérer l'application. Selon Terje Roed-Larsen, la mise en oeuvre de la "feuille de route" n'a jamais véritablement commencé, faute de la mise en place de mesures qui auraient eu l'appui des deux parties : "Aucune partie n'a réellement pris en considération les préoccupations de l'autre, à savoir la sécurité pour Israël et la fin de l'occupation pour les Palestiniens. Israël n'a jamais vraiment adhéré à la "feuille de route". Quant à la question de l'extradition de Yasser Arafat, M. Roed-Larsen a fait valoir qu'il avait été démocratiquement élu et que, par conséquent il était le chef légitime des Palestiniens. ** Devant les condamnations de la communauté internationale face à la décision d'Israël de bannir le président palestinien Yasser Arafat, les autorités israéliennes ont annoncé que "la décision de principe de se débarrasser de Yasser Arafat ne sera pas mise en oeuvre dans l'immédiat". ** Le quotidien Ma'ariv a annoncé lundi que le cheikh Yassine a échappé le 7 septembre dernier à une nouvelle tentative de meurtre ciblé. Selon le journal, les autorités israéliennes ont annulé à la dernière minute un nouveau raid contre le cheikh Yassine, au lendemain de l'échec d'une tentative de le liquider, avec d'autres membres de la direction de son mouvement lors d'une attaque aérienne à Gaza. Des équipes israéliennes des télévisions privées de la deuxième et de la dixième chaîne ayant été repérées dans les parages du cheikh Yassine.

Mercredi 17 septembre 2003 : Alors qu'Israël envisage de bannir ou même d'éliminer physiquement le président palestinien Yasser Arafat, le Conseil de Sécurité de l'ONU a examiné mardi à New York lors d'une séance à huis clos un projet de résolution visant à faire infléchir Israël dans sa décision d'expulsion ou d'assassinat le président palestinien Arafat assigné à résidence depuis décembre 1991 dans ses bureaux de Ramallah en partie détruits. Le projet de résolution, déposé par les pays arabes, co-parrainé par le Soudan, qui assure la présidence du groupe arabe, et la Syrie, seul pays arabe membre du Conseil de sécurité, a été officiellement déposé. Le projet de résolution "exige qu'Israël, puissance occupante, abandonne tout acte visant à expulser le président élu de l'Autorité palestinienne et cesse de menacer sa sécurité". Le texte indique également que le Conseil "exprime son plein appui aux efforts du Quartette et lance un appel aux deux parties pour faire en sorte que la feuille de route soit mise en oeuvre". 11 pays ont voté pour ; les Etats-Unis ont fait usage de leur droit de veto. La Grande-Bretagne, l'Allemagne et la Bulgarie se sont abstenues.

Vendredi 19 septembre 2003 : La 58ème session de l'Assemblée générale de l'ONU a convoqué vendredi après le veto américain une réunion d'urgence sur le conflit au Proche-Orient à la demande des pays arabes et musulmans et les 116 pays non alignés (NAM, Non Aligned Movement) , pour examiner "les actions israéliennes illégales dans Jérusalem-Est occupée et dans le reste du Territoire palestinien occupé" dans le cadre de la procédure "L'Unité pour le maintien de la paix", titre de la résolution de 1950 de l'Assemblée qui prévoyait que "dans tout cas où parait exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte d'agression et où, du fait que l'unanimité n'a pas pu se réaliser parmi ses membres permanents, le Conseil de sécurité manque à s'acquitter de sa responsabilité principale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, l'Assemblée générale examinera immédiatement la question afin de faire aux Membres les recommandations appropriées sur les mesures collectives à prendre."

Samedi 20 septembre 2003 : Les députés du Likoud se sont réunis vendredi avec le Premier ministre Ariel Sharon pour discuter de la prolongation de la "clôture de sécurité" profondément érigée en Cisjordanie pour englober la colonie d'Ariel. Aucune décision ne sera arrêtée tant que le directeur général du ministère de la défense, en visite à Washington, ne sera pas de retour. Les Etats-Unis sont défavorables à cette mesure. ** Un nombre indéterminé de pilotes des forces aériennes israéliennes a annoncé qu'il allait rejoindre le mouvement des soldats qui refusent de servir dans les territoires autonomes palestiniens et perpétrer des "meurtres ciblés". ** La 58ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, réunie vendredi en session extraordinaire pour discuter du conflit au Proche-Orient à la demande des pays arabes et musulmans et les 116 pays non alignés, pour examiner "les actions israéliennes illégales dans Jérusalem-Est occupée et dans le reste du Territoire palestinien occupé", a voté une résolution demandant à Israël de cesser de menacer le président palestinien Yasser Arafat d'explusion avec 133 voix pour, 15 abstentions et 4 contre (Israël, les Etats-Unis, la Micronésie et les Iles Marshall qui ne sont plus sous la tutelle officielle des Etats-Unis depuis 1990 mais qui continuent de bénéficier de leur protection). Cette résolution a également dénoncé les "meurtres extrajudiciaires" notant que ces "opérations d'assassinats ciblés violent le droit international et empêchent le processus de paix". L'Union européenne a amendé le texte initial y apportant une "condamnation des attentats-suicide et leur récente intensification" et a rappelé à l'Autorité palestinienne qu'elle doit "prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la violence et à la terreur". Rappelons que les résolutions votées par l'Assemblée générale de l'ONU ne sont pas contraignantes.

Lundi 22 septembre 2003 : Selon le Centre Jaffee d'études stratégiques de l'Université de Tel-Aviv (The Jaffee Center for Strategic Studies, JCSS) "Israël a tiré des bénéfices stratégiques de la guerre d'Irak". La publication hier dimanche du rapport annuel, intitulé "L'équilibre stratégique au Moyen-Orient 2002-2003" (The Middle East Strategic Balance 2002-2003), et d'un livre sur l'après-guerre en Irak ont été présentés lors d'une conférence de presse par MM. Dr Ephraïm Kam et Shlomo Brom. La guerre en Irak voulue par George Bush et Ariel Sharon "a permis de mettre fin à un régime radical" mais avant tout "d'exposer la faiblesse du monde arabe tout en suscitant des pressions américaines accrues sur des pays tels que l'Iran et la Syrie". Ariel Sharon continue cependant de ne pas vouloir réduire le budget militaire à l'exception de l'abandon du projet de construction d'un nouveau modèle de char Merkava. Les auteurs du rapport se sont prononcés contre une éventuelle expulsion ou élimination du président palestinien Yasser Arafat, et ont estimé que "de telles mesures seraient stupides car elles porteraient atteinte aux intérêts d'Israël et ne manqueraient pas de provoquer une vague terroriste". Demeure une seule inquiètude, si les Etats-Unis "ne parviennent pas à stabiliser la situation en Irak, certains des bénéfices qu'Israël a retiré de cette guerre disparaîtront". Les entreprises israéliennes ne cessent d'emporter des marchés dans la reconstruction de l'Irak aux côtés des grandes entreprises américaines. Ndlr. Le budget militaire d'Israël est le plus élévé au monde (rapport PIB entre 10 et 13 %). Le service militaire dure 3 ans pour les hommes et 2 ans pour les femmes. Dès l'âge de 18 ans, plus aucun Israélien n'est un civil à l'exception des "hommes en noir" les religieux, les seuls à être exclus du service. Enfin, l'aide économique publique, privée et militaire des Etats-Unis envers Israël est la plus importante du monde representant plus de 10 milliards de dollars par an. Selon les experts en armement, Israël est le seul pays du Proche-Orient à posséder un arsenal nucélaire moderne capable d'atteindre aujourd'hui n'importe quel pays du monde. ** Environ 10 000 Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel Aviv, à l'appel des Mouvements "Paix Maintenant" et "Coalition de la Paix" pour protester contre l'occupation israélienne des territoires palestiniens et de la présence de militaires israéliens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Certains ont demandé la démission du premier ministre Ariel Sharon dénonçant sa politique envers les Palestiniens.

Mardi 23 septembre 2003 : Le Premier ministre Ariel Sharon a dépêché dimanche soir pour Washington son conseiller personnel, Dov Weisglass, et le directeur directeur général du ministère de la Défense, Amos Yaron, dans le but de convaincre l'administration Bush de la nécessité de la construction de la clôture de sécurité (pour les Israéliens, mur de l'apartheid pour les Palestiniens) qui doit entrer profondément (environ 25 km) en Cisjordanie pour inclure la colonie d'Ariel qui regroupe environ 20 000 colons. Ils doivent présenter un compromis au président Bush qui est opposé à la construction de cette "barrière de sécurité".

Mercredi 24 septembre 2003 : Les émissaires du premier ministre Ariel Sharon sont rentrés de Washington après avoir obtenu satisfaction. La "clôture de sécurité" entrera bien profondément en Cisjordanie pour entourer la colonie d'Ariel avec une simple modification, elle sera "un segment modulaire" (NDLR. Barrière démontable). Le "Washington Post" a pourtant écrit que les deux émissaires n'avaient pas obtenu satisfaction. Selon les médias américains, et malgré les annonces répétées de l'administration Bush de mesures de rétorsion (déduction de 9 milliards de dollars de garanties bancaires correspondant aux dépenses consacrées à la colonisation dans les territoires occupés), Washington a décidé de maintenir la totalité de ses garanties. La "clôture de sécurité", d'une longueur de 400 km doit s'étendre du nord au sud de la "ligne verte" séparant Israël de la Cisjordanie. Selon les médias israéliens de mardi, elle pourrait cependant s'étirer sur 800 à 900 km. A raison de 1 à 2 millions de dollars par kilomètre, la facture totale pourrait atteindre 1,8 milliards de dollars. ** Selon des chiffres rendus publics mardi par le Bureau central des statistiques, la population des colonies de peuplement juives en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza a augmenté de 5,7 % en 2002. Selon le quotidien Haaretz, le gouvernement a dépensé pour les colonies de peuplement dans les territoires palestiniens, où vivent 220 000 colons, 490 millions d'euros (2,5 milliards de shekels) en infrastructures et éducation. Les dépenses militaires et sécuritaires ne sont pas comprises dans ce montant. Le quotidien rapporte que l'implantation de chaque colon coûte environ 2 000 euros . Les dépenses pour les colonies correspondent à plus de 1% du budget israélien total qui avoisine les 42,5 milliards d'euros.

Jeudi 25 septembre 2003 : Dans une pétition diffusée mercredi, 25 pilotes de l'armée régulière et de réserve ont, pour la première fois dans l'histoire de l'armée de l'air israélienne, refusé d'aller en mission dans les territoires autonomes palestiniens jugeant "illégal" et "immoral" de risquer la vie de "civils innocents lors des frappes visant des terroristes présumés et d'attaquer des zones à forte densité de population." Selon la deuxième chaîne de télévision israélienne, ils refusent aussi d'acheminer des troupes terrestres pour de telles missions. Le commandant de l'armée de l'air, le général Dan Halutz, a accusé les pilotes de "se mêler de politique" et de "ne pas respecter la hierarchie".

Vendredi 26 septembre 2003 : A l'occasion de la célébration ce week-end du Nouvel An juif, les autorités ont annoncé le bouclage complet des territoires autonomes palestiniens jusqu'à lundi dans la crainte d'attentats. ** Le quotidien Yediot Ahronot a publié mercredi les conclusions d'une commission militaire qui souhaite réformer profondément le régime de la conscription en n'enrôlant plus que "des jeunes gens prêts au combat" afin de "ne pas charger l'armée avec un groupe de personnes à qui, peut-être, le service militaire ne convient pas" selon le général Regev, responsable des effectifs, qui se dit également favorable à la mise en place d'un service civil qui permettrait de préserver, et non de détruire, le "concept d'Armée du peuple". Il ajoute que "ces changements sont nécessaires pour réduire de façon drastique le budget". En Israël, le service militaire est obligatoire. Il est de 3 ans pour les hommes, 2 pour les femmes. Les hommes doivent aussi servir dans l'armée 30 jours par an jusqu'à l'âge de 55 ans. Seuls les étudiants en religion en sont exemptés et les Arabes israéliens exclus. Le général Regev souligne que 22 % des jeunes gens sont exemptés du service, pour diverses raisons - religieuses, médicales ou sociales, et que 20% d'autres ne finissent pas les trois ans. ** Une peine de 20 ans de prison a été requise mercredi par le Parquet de Jérusalem à l'encontre de 2 des membres du ''groupe de Bat Ayin'', cellule terroriste juive qui avait tenté de faire sauter une bombe non loin d'une école arabe de Jérusalem. ** La crise sociale et économique s’aggrave en Israël, qui assiste à une explosion de la misère. Les syndicats appellent à la grève générale et les grévistes de la faim accusent le premier ministre Ariel Sharon de "mener une guerre aux pauvres". BANDE DE GAZA : Lors d'un raid israélien à Al-Bourej jeudi, 5 Palestiniens, dont un militant du Hamas, et un soldat israélien ont été tués. Une petite fille de 3 ans est morte d'un choc nerveux lors de cette opération. Lire le dossier de Médecins sans Frontières sur les violences, physiques mais aussi psychologiques, que subissent les populations palestiniennes. Une équipe envoyée sur place témoigne.

Samedi 27 septembre 2003 : Dans la crainte d'attentats suicide, les territoires autonomes palestiniens ont été totalement bouclés à l'occasion de la célébration du Nouvel An Juif (Roch Hoshana). Des mesures de sécurité drastiques ont été mises en place. L'accès à l'Esplanade des Mosquées a été interdite aux Musulmans de moins de 40 ans. Aucun Palestinien ne peut emprunter les grandes voies d'accès aux principales agglomérations israéliennes, sans y être soumis à un contrôle d'identité ou arrêté à des barrages. Des vigiles armés ont été placés à l'entrée de chaque synagogue ou des hôtels, cafés et restaurants.

Mardi 30 septembre 2003 : 50 000 salariés du secteur public ont entamé lundi une grève illimitée pour dénoncer le budget d'austérité voté par le gouvernement Sharon qui prévoit des coupes drastiques dans les dépenses de l'Etat. Ils ont menacé de bloquer progressivement toute l'activité du pays si le gouvernement ne revoit pas son projet de budget qui prévoit des restrictions s'élevant à plus de 2 milliards de dollars et entraîner la suppression de plusieurs dizaines de milliers d'emplois dans la fonction publique et des réductions drastiques des prestations familiales. ** Le Premier ministre Ariel Sharon a déclaré lundi que la construction de la "clôture de sécurité" qui doit séparer la Cisjordanie de l'Etat hébreu, incluera finalement, et malgré l'opposition de Washington, la colonie d'Ariel empiètant ainsi de plus de 25 km à l'intérieur de la Cisjordanie. ** Le procès du chef du Fatah pour la Cisjordanie, Marwan Barghouti, a repris lundi à Tel Aviv. Au cours de sa dernière comparution avant le verdict qui sera rendu à la mi-novembre, Marwan Barghouti a déclaré que "l'occupation ne peut continuer. Il n'y a qu'une solution pour mettre fin à l'Intafada. Deux Etats pour deux peuples ou alors le sang continuera de couler". ** Le diplomate Gérard Avaud qui prendra ses fonctions d’ambassadeur de France en Israël fin octobre malgré ses propos qualifiant de "voyou" le Premier ministre israélien Ariel Sharon, et Israël "d'état paranoïaque" était l'invité hier du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France). Cette rencontre intervient sur fond de censure après que Roger Cukierman, son président, ait fait retirer de la vente un livre (CNDP, éditeur Nathan - René Nouailhat) destiné aux enseignants intitulé "Enseigner le fait religieux, un défi pour la laïcité". Le chapitre consacré au judaïsme indique que "la Shoah" a suscité "chez les juifs comme les non-juifs des comportements très particuliers, rendant les uns et autres fort sensibles à toute recrudescence possible de l’antisémitisme. Tendance quasi paranoïaque chez les uns, culpabilisation souvent maladive chez les autres". Déjà en avril, le film du réalisateur Mohamad Bakri "Jénine-Jénine", interdit de diffusion en Israël, était déprogrammé à la télévision franco-allemande "Arte" à la demande du B'NAI B'RITH (en hébreu " Fils de l'Alliance") Organisation Non Gouvernementale Sioniste qui siège en sa qualité d'ONG dans différentes organisations internationales, dont l'ONU, l'Unesco et le Parlement européen. Rappelons que le géopolitologue et socialiste Pascal Boniface auteur de "Est-il permis de critiquer Israël ?" a dû quitter le Parti Socialiste sous la pression. Enfin, le président du CRIF qui a accompagné à New-York le président français, révèle que "Jacques Chirac a reconnu la responsabilité de Yasser Arafat dans l’échec des pourparlers qui ont eu lieu à Camp David" et qu'elle "demeure à l'origine des souffrances des Palestiniens" selon Roger Cukierman qui a confirmé ces propos à la radio "Europe 1".




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